Une circulaire de Jean Nkuete établit des critères pour les conseillers municipaux du « parti du flambeau ardent ». Les candidats à l’investiture aux postes de membres de l’exécutif communal doivent remplir les conditions fixées par la loi et satisfaire aux exigences du parti ». Telles sont les préalables édictés par le secrétaire général (Sg) du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkuete. Dans sa circulaire datée du 13 février dernier, Jean Nkuete énumère principalement six conditions. Sur le plan légal, il y a d’abord « l’obligation de résidence » imposée par l’article 144 de la loi portant Code général des collectivités décentralisées (Ctd). Selon cette disposition, « les membres de l’exécutif communal ont l’obligation de résider au chef-lieu de la commune ». À cela s’ajoute « les incompatibilités » prévues par l’article 204 du même texte. Il s’agit concrètement des fonctions incompatibles avec celles de maire. Notamment, « membre du gouvernement ou assimilé ; député et sénateur ; autorité administrative ; ambassadeur ou responsable d’une mission diplomatique ; président des cours et des tribunaux ; directeur général ou directeur d’établissement public ; société à participation publique ; secrétaire général de ministère ou assimilé ; directeur de l’administration centrale ; président de Conseil régional ; membre des forces du maintien de l’ordre ; agent et employé de la commune concernée ; agent des administrations financières ayant connaître des finances ou de la comptabilité de la commune concernée ». Alors que la Constitution proscrit tout mandat impératif, le Sg du Rdpc soumet néanmoins les conseillers municipaux élus sous sa bannière à d’autres critères. Ainsi, les aspirants aux fonctions de maire de la commune ou maire de la ville seront jugés non seulement sur leur savoir être, mais aussi sur leur savoir-faire. D’où le critère de « la moralité ». Sous ce vocable, sont disqualifiés les candidats qui se seront illustrés par des « manœuvres visant à la corruption des conseillers municipaux ou tout autre acteur du processus de la mise en place des exécutifs communaux ». En outre, « sont également insusceptibles d’investiture (…) les conseillers municipaux qui, à la date de l’élection, sont sous le coup de procédure pour atteinte à la fortune publique », martèle Jean Nkuete dans sa circulaire. L’autre critère de d’approbation ou de désapprobation c’est « le bilan ». Cet aspect concerne spécifiquement le collège des membres sortants des exécutifs communaux. « Leur bilan porte aussi bien sur la gestion de la commune que sur les comportements et les rapports entretenus entre eux et avec les populations ». Toutefois, un maire sortant « peut bénéficier des circonstances favorables pour sa réélection » si son « bilan s’illustre par son éloquence». Pour « le renouvellement » il a trait à « l’insertion des jeunes, des femmes et des hommes présentant les aptitudes et réunissant les conditions requises ». En fin, il y a « la discipline du parti ». Le Sg du comité central est catégorique : « Tout conseiller municipal Rdpc doit être exemplaire » sur cet aspect. « Le respect de la discipline du parti sera de rigueur», réitère Jean Nkuete. S’agissant spécifiquement le maire de la ville, ce dernier doit être « un ressortissant de la région de rattachement de la communauté urbaine », conformément à l’article 246 du code général des Ctd. En tout état de cause, lors de la session de plein, tous les candidats du parti seront «présentéspar un conseiller municipal Rdpc désigné par le président du groupe municipal Rdpc ».
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