[Politique ]élections 2020,Jean de DIEU Momo battu dans son propre village
” Je ne suis pas à la recherche d’un vote tribal, sinon je n’aurais pas une liste dans le Diamaré…. Non et non. Jamais je n’ai dit cela. C’est à moi au contraire qu’on a fait le reproche de n’avoir pas soutenu le candidat du village. Je ne suis pas là pour dire qui va voter qui. Moi je n’étais pas dans ces histoires là. Moi j’étais dans la lutte contre le tribalisme et le repli identitaire», avait lancé le ministre Jean De Dieu Momo sur un plateau télé .Il a donc bien été suivi, puisque même dans son propre quartier, il arrive dernier. Dans la Menoua qui est supposée être son fief, même les mouches ont évité de se poser sur ses bulletins de vote. Alors qu’il disait avoir dépensé 10 millions de francs CFA pour lutter contre le boycott, ses militants ont plutôt respecté le mot d’ordre de boycott lancé par le président du MRC Maurice Kamto. Le seul projet du PADDEC au parlement, selon son président Jean De Dieu Momo, était de voter les lois de Paul Biya pour lui permettre de gouverner. ” Au Parlement, nous allons voter les lois de Paul Biya pour lui permettre de gouverner”, avait rassuré le ministre délégué de la Justice. Pour les municipales, ça frise carrément le ridicule. Le PADDEC n’a pu obtenir que 4% de suffrages exprimés dans la circonscription de Douala 5ème . Ce chiffre est avancé par Carlos Ngoualem, tête de liste du SDF dans la même circonstance. Ce dernier tout en reconnaissant sa défaite a révélé que le PADDEC est la lanterne rouge de la compétition à Douala 5ème “Au moment où les électeurs du PCRN et RDPC sont massivement sortis voter, les nôtres sont restés à la maison. C’est la seule analyse qu’il faut faire de ces résultats qui placent le RDPC en tête avec 39% , le PCRN en deuxième position avec 34% et le SDF troisième avec 23%. Le PADDEC quant à lui, n’a récolté que 4% et de ce fait, ne pourra pas siéger au conseil municipal », a indiqué Carlos Ngoualem dans un communiqué adressé à ses militants. Qu’à cela ne tienne, Jean De Dieu Momo ne sera pas renvoyé du gouvernement, puisque son rôle est celui du bouffon de service pour les causes tribalistes anti- Bamiléké du régime.” Je suis l’Etat et quand on est l’Etat, on a le pouvoir. J’ai changé les vies. D’un coup de téléphone, je donne le travail à quelqu’un. Même pas toujours à la Fonction publique, même dans le privé. Je peux vous dire ce qui a changé : j’ai le pouvoir, je suis le pouvoir et je suis au pouvoir “, a-t-il déclaré sur Equinoxe Tv, quelques jours avant le double scrutin.