Dialogue national : les participants dissent ‹‹non›› au fédéralisme

Ils proposent par contre, une décentralisation approfondie. C’est-à-dire qui prend en compte les préoccupations des populations du Nord-ouest et du Sud-ouest. Ceux des Camerounaises, notamment John Fru Ndi, qui exigent un retour au fédéralisme doivent être mécontents. Les participants au Grand dialogue national rejettent cette idée comme solution aux problèmes de la crise anglophone. Ils proposent d’une part, la mise en place des conseils régionaux. Et d’autre part, l’octroie d’un statut spécial aux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. C’est la conclusion des travaux de la Commission en charge de la décentralisation et du développement local. Le fédéralisme n’est pas la panacée Le rapport des travaux a été présenté ce jeudi 03 octobre 2019. «Les participants ont rejeté unanimement l’idée d’une partition du Cameroun. Ils ont également relevé que le fédéralisme n’était pas la panacée. Tout étant fonction du contenu donné aux concepts de fédération et de décentralisation». Lit-on dans le communiqué final des travaux. Le rapport général sera présenté ce vendredi 4 septembre 2019 lors de la cérémonie de clôture. Une décentralisation approfondie Si les membres de cette commission désavouent le fédéralisme, ils approuvent par contre la décentralisation. La commission que dirige l’ancien ministre Philip Ngole Ngwese estime qu’une «une décentralisation approfondie » est la solution idoine. Car elle est « de nature à prendre en compte les préoccupations des populations du Nord-ouest et du Sud-ouest. Ainsi que les spécificités liées à leur trajectoire historique», précise le document. John Fru Ndi, leader du Social Democratic Front (SDF) doit être déçu. Lui qui a exigé un retour au fédéralisme à deux Etats. Comme c’était le cas avant l’abolition de ce système en 1972. A l’instar du leader du SDF, l’opposant Akeré Muna, avocat de renom, doit également dépité. Il avait d’ailleurs décidé de claquer la porte des discussions dès lundi. Une manière de dénoncer le refus de Yaoundé d’ouvrir un débat sur la forme de l’Etat.


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