[Éducation ]Des instituteurs de l'enseignement maternel et primaire entrent en grève de la faim
Ils dénoncent des irrégularités dans le processus de recrutement mené par le ministère de l’Education de base. Dès ce mercredi 12 août 2020, des titulaires du Certificat d’aptitude professionnel des instituteurs de l’enseignement maternel et primaire (Capiemp) entament une grève de la faim. Ils dénoncent des irrégularités dans le processus de recrutement mené par le ministère de l’Education de base (Minedub). Notamment des « irrégularités flagrantes » dans le recrutement d’instituteurs, dont les listes ont été publiées le 27 mai 2020. Les exigences des grévistes Installés devant le Minedub à Yaoundé, ces instituteurs de l’enseignement maternel et primaire demandent l’annulation de ces listes et la reprise du processus. « Nous avons décidé d’entamer une grève de la faim depuis ce matin au ministère de l’Education de base jusqu’à la publication d’une liste supplémentaire », déclare un des grévistes. « Nous n’avons pas été satisfaits lors d’une récente réunion à laquelle devait assister le Premier ministre. En l’absence du Premier ministre ce jour-là, nous avons été humiliés par le Minedub, le Minfopra (ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative) et le Minesec (ministère des Enseignements secondaires). Le représentant du Premier ministre écoutait simplement », rapporte un autre. Le Collectif des instituteurs titulaires d’anciens Capiemp Cette manifestation vient rappeler un autre mouvement d’humeur en juin dernier. Cette grogne était organisée par le Collectif des instituteurs titulaires d’anciens Capiemp et frustrés. Ils accusaient le ministre Laurent Serges Etoundi Ngoa d’avoir tripatouillé les résultats du Capiemp. Sous anonymat, l’un des contestataires déclarait : « l’ensemble des choses qui nous choque dans cet injustice érigé au Ministère de l’éducation de base. Qu’un papa de 40 ans comme moi soit léser au détriment de ses enfants alors même que le ministre disait en mondovision avoir privilégiés les vieux capiemp comme le mien (2010) ». Un autre enseignant gréviste allait dans le même sens. À cause des lenteurs administratives, témoignait-il, la 3eme vague qui concernait tout avait été lancée quatre ans plus tard, en 2018. « J’y avais postulé à 35ans sorti de l’école à 28ans. Malheureusement je n’étais pas retenu. Cependant sur cette liste y figuraient les noms des candidats ayant obtenu leur Capiemp en 2011,2012 et 2013 ».