Des cadres du pcrn dénoncent la prise en d'otages du parti par cabral libii
Depuis quelques jours, le président du Pcrn procède à des nominations au sein sa formation politique. Certains cadres du parti dénoncent ce mécanisme. Ce n’est pas la grande sérénité au sein du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). Le parti de l’ancien candidat malheureux à la présidentielle d’octobre 2018 au Cameroun est au bord de l’implosion. La série de nomination engagée par ce dernier crée des frustrations au sein de la formation politique. Certains militants estiment qu’ils ont suffisamment mouillé le maillot pour bénéficier enfin d’une récompense. D’autres par contre accusent la hiérarchie de violer les textes du parti. « Ces nominations n’obéissent pas aux mécanismes démocratiques édictés par les textes de notre parti », fulminent quelques frustrés. Par ailleurs, au sein du directoire du parti, ladite nomination suscite à la fois de vives émotions, mais aussi des inquiétudes de la part de certains militants. Dans une tribune, Dieudonné Alaka, représentant départemental du Pcrn dans le Mbam-et-Inoubou dénonce des manquements. L’intérêt humain « J’observe comme tout le monde de nombreuses désignations et nominations au sein du Pcrn, parti politique auquel j’appartiens. Je m’interroge sur leur intérêt et surtout sur les mécanismes qui ont conduit à la mise en place des organes de décisions comme le bureau politique et le directoire sans aucune consultation à la base. Je suis également inquiet de l’hyper glorification de notre leader Cabral Libii au regard des pouvoirs que lui accordent les statuts du parti et la manière dont une minorité de personnes commencent à concentrer le pouvoir au détriment de la base », écrit ce dernier. Pour lui, il est bon que la hiérarchie et la base du parti retrouvent « l’esprit démocratique et l’intérêt humain ». Toute chose qui est le socle de leur engagement politique « en convoquant un congrès au cours duquel la base choisira ses représentants au sein du directoire et du bureau politique. Il va sans dire que les statuts adoptés le 7 avril par une poignée de personnes nommées à la suite d’un appel a candidature doivent aussi faire l’objet d’une révision lors du congrès », conclut celui-ci.