Contestation anti-biya : la coalition de forces se met en place

Les partis politiques et les acteurs de la société civile affûtent leurs armes. Tout se met progressivement en place. Le 22 septembre prochain semble être une date décisive. A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la démocratie, hier 15 septembre 2020, le mouvement « Tournons la page » annonce son calendrier en vue de dénoncer la longévité au pouvoir du président actuel, Paul Biya et l’organisation des Sélections régionales. Selon son coordonnateur national, Jean Marc Bikoko, le Cameroun n’est plus ni moins qu’« unè dictature démocratique. La tenue de ce scrutin du 06 décembre 2020 par conséquent ne constitue en rien un gage de démocratie pour le Cameroun, par ailleurs. D’après Jean Marc Bikoko, « le président de la République concentre tous les pouvoirs ». Mieux, « il incarne ainsi les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, pendant que ce qui tient d’opposition politique est engluée dans les joutes politiciennes qui ont fini par désespérer le peuple », soutient celui qui coordonne pour l’instant la plateforme dynamique citoyenne. D’après « Tournons la page », le mouvement dispose des moyens et des outils afin d’évaluer la portée de son initiative. « Tournons là page » salue en outre le dévouement à la cause revendicatrice de Maurice Kamto qu’il qualifie de « véritable opposition ». Cependant, il n’est pas question de confondre les deux initiatives. Jean Marc Bikoko veut éviter la confusion qui pourrait naître autour du mot d’ordre que pourrait bien lancer Maurice Kamto d’ici peu, le 22 septembre. Celui-ci a en effet annoncé un mouvement de masse si jamais le président convoque les élections régionales. Ce qui a pourtant été fait. Coalition des forces politiques et société civile Parlant justement du mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), lé parti de Maurice Kamto a rencontré le 13 septembre dernier, le Cameroon people party (Cpp) d’Edith Kabang Wallah. Au menu des échanges, l’analyse de la situation du pays et la détermination de deux points clés. « Pour que le Cameroun commence à résoudre ses nombreuses crises, la première étape est le départ du Régime de Biya par la voie non-violente », explique Franck Essi dans le communiqué consécutif à la rencontre. Plus loin, le secrétaire général du Cameroon people party (Cpp) précise que « suite au départ du régime, il est nécessaire de procéder à une Transition Politique pour réconcilier la nation et reconstruire les fondements de notre payé ». Ainsi, « dans les semaines à venir, Stand Up For Cameroon, le MRC et d’autres acteurs politiques et sociaux se réuniront pour déterminer les lignes d’action exactes », d’après le communiqué. « Ces objectifs louables exigent bien sûr des actions concrètes et concertées d’une grande partie d’acteurs politiques et sociaux ainsi que des actions de masse de la part des citoyens ordinaires », écrit le Sg du Cpp. D’ailleurs, « nous attendons avec intérêt cette possibilité de coopérer avec les autres et espérons sincèrement que les sessions de travail aboutiront à des accords concrets qui permettront aux différents acteurs de travailler ensemble et de Réaliser la Transition Politique tant souhaitée pour le Cameroun ». Dans la foulée, Me Alice Kom a reçu Maurice Kamto à son domicile à Douala, le même jour. L’avocate très connue pour ses positions tranchées à l’endroit du régime de Yaoundé a publié sur son compte Facebook du 13 septembre 2020. Si rien n’a filtré de leurs échanges, on peut très aisément imaginer que les deux personnalités publiques ont certainement évoqué la situation politique nationale. D’après certaines indiscrétions, des négociations sont actuellement en cours entre plusieurs formations politiques et d’autres plateformes de la société civile.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires