L’auguste juridiction a rejeté les demandes en annulation des élections formulées par ces deux partis politiques, respectivement dans les circonscriptions du Mfoundi et du Nyong et «elle. Flegmatique. C’est dans cet état d’esprit que le président du Conseil constitutionnel, Clément Atan-gana, a jugé « irrecevable » la plupart des 40 affaires inscrites au rôle de l’audience du 24 février, comptant pour le contentieux des élections législatives et les municipales. Parmi les dossiers, le duel opposant le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) au Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn) s’est soldé en match nul. En effet, le Pcrn a requis l’« annulation totale des élections dans la circonscription électorale du Mfoundi », remettant ainsi en cause la victoire du Rdpc, telle qu’annoncée par les tendances. Pour étayer sa demande, Angelo Toueli, le requérant du Pcrn, déclare avoir vu « des jeunes gens qui votaient plusieurs fois », le jour du scrutin, dans l’arrondissement de Yaoundé 2e où il était candidat. Pour lui, « cette manœuvre avait pour but de faciliter les votes multiples constatés au profit d’un parti politique et nuire à la sincérité des suffrages ». Agissant pour le Rdpc, Parfait Gwodok Kouang a cru devoir attaquer le Pcrn dans la circonscription du Nyong et Kelle, au motif que « les élections dans certains bureaux de vote de cette circonscription ont été émaillées de nombreuses irrégularités et d’innombra blés cas de fraude ». Ce qui le fonde à solliciter « l’annulation partielle des opérations électorales » dans cette circonscription et d’exiger qu’il y soit organisé de nouvelles élections. Pour l’une et l’autre affaire, le président du conseil n’a pas du tout été clément. Sans état d’âme, il a brandi à chaque fois l’article 133 (3) du Code électoral pour rejeter les prétentions des parties. Selon cette disposition légale, « sous peine d’irrecevabilité, la requête doit préciser les faits et les moyens allégués. Elle est affichée dans les 24h à compter de son dépôt et communiquée aux parties intéressées, qui disposent d’un délai de 48h pour déposer, contre récépissé, leur mémoire en réponse ». Ce « tranchoir juridique » a donné une tournure un peu expéditive à l’audience, malgré l’éloquence de certains avocats, tellement l’article 133 a été lu et relu. Dans la circonscription électorale du Koung-Khi, la requête en annulation du président de l’Offre Orange, M. Tagne, a également été jugée « irrecevable pour défaut de moyen ». Tout comme celle introduite dans la Mefou et Akono par l’Union nationale pour l’intégration vers la solidarité (Univers). Au moment où nous mettions sous presse, le procès en annulation opposant le Rdpc à l’Union démocratique du Cameroun (Udc) dans le Noun-Centre était mis en délibéré.
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