Cacophonie au sein du sdf

Jean Michel Nintcheu, le président régional pour le Littoral conteste l’élection de son camarade de parti, en remplacement du 3ème adjoint au maire de Douala 1er décédé. Disparu le 28 mars 2019, Adolphe Lottin Same, le 3ème adjoint au maire de Douala 1er, cadre du Social Democratic Front (SDF), a effectivement été remplacé au sein du Conseil de cette municipalité, le 18 juin 2019. C’est désormais à Yves Phillppe Edimo Same que revient la charge d’occu­per les fonctions de 4ème adjoint au maire de Douala 1er. Ce, après un vote des conseillers municipaux déroulé lors d’une session extraordinaire. Yves Philippe Edimo Same était en compéti­tion avec son camarade de parti, Din Dobell Ntone. Ce dernier brandira une décision signée de John Fru Ndi, le président national du SDF, lui donnant droit à can­didature unique pour com­bler le siège vide laissé par l’adjoint décédé. «Nous sommes dans une République. Le Cameroun est un Etat de droit. Si les partis politiques concou­rent à la conquête du pouvoir, ils sont d’abord respectueux des lois de la République. Le SDF est doté d’organes dirigeants qui m’ont désignés comme seul mandataire du parti pour occu­per le siège vacant du SDFau sein de ce conseil», a déclaré le candidat Din Dobell Ntone, brandissant une enveloppe blanche. Objection ferme du prési­dent du Conseil municipal, Jean Jacques Lengue Malapa, soutenu par Joseph Bertrand Mache, le préfet du Wouri. Ces derniers ont invoqué l’ar­ticle 70 de la loi de 2004 fixant les règles applicables aux communes. Qui dispose dans son alinéa 1 : «En cas de décès, de démission ou de révocation du maire ou d’un adjoint au maire, le conseil municipal est convo­qué pour élire un nouveau maire ou un adjoint au maire, dans les 60 jours qui suivent le décès, la démission ou la révocation». Et dans son alinéa 3: «En cas de vacance d’un poste d’adjoint au maire, les adjoints en poste dis­posent sur les candidats au rem­placement d’un droit de préemp­tion, suivant l’ordre de préséan­ce acquis à l’élection précéden­te». Concrètement, d’après Joseph Bertrand Mache et Jean Jacques Lengue Malapa, le choix du parti porté sur une candidature précise n’ex­clut pas la tenue d’un vote au sein du Conseil municipal. Un isoloir et une urne avaient d’ailleurs été prévus pour la circonstance. Le vote après parole donnée aux deux can­didats, sera sanctionné par une victoire écrasante d’Yves Philippe Edimo Same, 28 voix contre 2 pour son challenger. Après l’adoption de la délibé- ration portant remplacement du 3ème adjoint au maire de Douala 1er, cette session extraordinaire connaîtra éga­lement l’adoption du procès- verbal de la séance plénière du 11 avril 2019.


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