[NOSO ]villes mortes largement respectées par les populations à Buéa depuis lundi
Aucun commerce, kiosque, banque n’est ouvert ce mardi 30 juin 2020 à Buea. Sur place, les rues sont désertes, pendant ce temps, la ville de Buea présente un visage fantomatique. Ce mardi matin la cité Buea reste figée. Personne ne veut quitter le domicile. Les commerces, les banques, les services publics sont tous clos. Le marché est désert, les étals sont vides. «Les sécessionnistes ont prévenu que ceux qui oseraient défier le mot d’ordre de villes mortes seraient traités en conséquence», indique un habitant de Molyko à Buea. Dans le quartier de Molyko à Buea, les cités universitaires sont vides. A Prague Hall City, une mini cité de plus de 130 chambres, célèbre de Molyko on ne dénombre de trois occupants au balcon de leurs chambres respectives comme nous avons pu le constater sur place…La ville est morte» Les principales entrées de cette cité estudiantine, autrefois bouillantes, sont désormais à l’image de la ville: quadrillées par des policiers armés. Des des pneus ont été brûlés sur la chaussée au niveau de Bongo Square bloquent la circulation Le « Ghost town » est également en partie respecté à Limbé, cité balnéaire du Sud-Ouest où, d’ordinaire, le mot d’ordre est moins suivi. « Je suis à la maison depuis lundi, plusieurs habitants de la ville sont dans cette situation », témoigne un habitant. Il faudra souligner que les « Ghost Town », c’està-dire les villes mortes en français ou le Lock down (Fermeture de tout), voilà l’une des armes utilisées par la protestation anglophone dans les régions du sud-ouest et du nord-ouest du Cameroun. Si ces villes mortes impactent l’activité économique, leurs initiateurs veulent surtout établir un rapport de force dans leur opposition au pouvoir de Yaoundé.