Tension entre séparatistes et population dans le nord-ouest

Au moins neuf femmes sont retenues captives par des séparatistes anglophones depuis le début du mois d’avril en cours dans la région du Nord-Ouest, rapporte Radio France internationale (RFI). Selon le média français, elles auraient été arrêtées à Oku, localité du département du Bui, pour avoir participé à une marche demandant la fin des violences. Ce département est présenté par les autorités camerounaises comme l’un des bastions de la crise anglophone qui a dégénéré en conflit armé en 2017. Cette arrestation illustre les tensions entre les séparatistes et les populations. Les premiers n’hésitent pas à s’en prendre aux seconds, qu’ils accusent de soutenir le camp adverse, c’est-à-dire l’armée camerounaise. Les seconds, eux, se révoltent de plus en plus pour dénoncer les exactions dont ils sont victimes de la part des séparatistes, auteurs d’enlèvement et de meurtres. Selon le gouvernement, les femmes et les enfants sont les premières victimes de ce conflit et constituent des cibles des actes de barbarie commis par les groupes séparatistes. De nombreuses vidéos de femmes enlevées, déshabillées, humiliées, torturées, mutilées et assassinées par des combattants séparatistes sont récurrentes sur les réseaux sociaux. Des atrocités qui ont poussé certaines femmes à rejoindre les mouvements de paix et à participer aux manifestations organisées pour le retour de la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Une action cependant mal vue par les séparatistes qui, en retour, multiplient les représailles envers les populations. Mais en face, la résistance s’organise. Certains habitants se constituent en groupes d’auto-défense pour barrer la voie aux combattants séparatistes. Début avril, trois séparatistes ont été tués par les populations à la suite d’une altercation à Balangui, localité du département de la Meme, dans le Sud-Ouest, selon la radio publique. La CRTV explique que les habitants profitaient d’un moment de détente lorsqu’ils ont été violemment pris à partie par des séparatistes. Informé de la situation, le préfet de la Meme est allé féliciter les populations en les encourageant à davantage de collaboration avec l’armée.


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