Le gouvernement camerounais est confronté au phénomène de désertion des fonctionnaires dans les régions anglophones en crise. Des abandons de postes se sont multipliés dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, alors que ces personnels de l'Etat font l'objet d'enlèvements et d'assassinats ciblés Les Fonctionnaires de toutes les sectorielles jouent les abonnés absents.Dans certaines écoles qui n'ont plus que de nom,les centres de santé, les délégations départementales, d’arrondissements et dans d’autres services et structures cette situation d’inconfort se vit et pose clairement la problématique des affectations des personnels de l’État.A l'approche des élections, législatives et municipales de février 2020, la situation sécuritaire dans le NOSO reste "perturbée par des attaques multiples contre les forces gouvernementales", souligne une autorité administrative locale qui a requise l'anonymat. Dans les deux régions anglophones, ce sont surtout les civils qui souffrent: prises d'otage, meurtres, pillages et incendies de villages. S’exprimant sur ce problème,une autorité locale sous le sceau de l'anonymat déclare «nous avons pu observer la recrudescence de ce phénomène dans certaines villes et villages du NOSO».A la question de savoir pourquoi le NOSO fait-il si peur aux fonctionnaires, aucune explication objective n’est apportée par les concernés. Plusieurs autres sources évoquent les raisons sécuritaires Emmanuel Ako agent de l’État déclare «je suis arrivé ici à Kumba en 2018.J’ai trouvé des collègues qui se plaignaient du climat d'insécurité dans la ville». Le fait est donc clair. Le ver est dans le fruit. Les fonctionnaires et agents publics prennent la clé des champs refusant de travailler en régions anglophones. Rappelons que le gouvernement camerounais est confronté au phénomène de désertion et de refus des fonctionnaires de prendre service dans les régions anglophones, devenues théâtres de confrontations entre armée et séparatistes.Des abandons de postes se multiplient dans ces deux régions et les personnels de l'Etat font l'objet d'enlèvements et d'assassinats ciblés L’on a encore en mémoire l’enlèvement du sous-préfet de l’arrondissement de Batibo le 11 février 2017 et dont on est toujours sans nouvelles.
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