[Politique ]crise au Rdpc,mythe autour de la liste des candidats investis
Mystère et boule de gomme sur les candidatures du RDPC aux prochaines législatives et municipales. Alors que depuis le 25 novembre 2019, date de la clôture des dépôts des listes, le parti au pouvoir a présenté sa liste définitive comportant les candidats investis pour le 9 février prochain, aucune révélation n’a été faite sur ceux et celles qui défendront les couleurs du RDPC. Selon le quotidien Mutations dans son numéro 4996, le jour ayant suivi les dépôts des listes, la plupart des responsables des commissions départementales et régionales de supervision, de contrôle et de présélection des candidats désignés par le secrétaire général du RDPC, Jean Nkueté, ont perdu le sommeil. Ils ont peur de subir la colère du président national du parti, Paul Biya, dont les instructions en rapport avec la conduite de ces opérations ont été globalement ignorées sur le terrain. L’ampleur du courroux est telle que dans plusieurs localités, l’on a assisté à des manifestations et à des appels au vote-sanction contre le RDPC. Mise sur pied d’une commission ad hoc par le président Biya Sauf que jusqu’ici le conflit en interne ne s’est toujours pas apaisé. La commission centrale d’investiture a dû trancher sur plusieurs des cas où aucune liste n’a pas pu être confectionnée faute de consensus, notamment pour les législatives, poursuit le quotidien. Des sources renseignent qu’une commission ad hoc mise sur pied par le président Biya a même siégé et réexaminé en dernier ressort les listes et les requêtes formulées par les militants convaincus d’avoir été injustement écartés ou mis en minorité. C’est ainsi que beaucoup de réajustements auraient été effectués au sein du RDPC, avec pour objectif d’éviter des rejets éventuels de ses dossiers pour non-conformité avec la loi électorale, comme cela avait été le cas lors des élections sénatoriales de 2013. Les listes du RDPC avaient été disqualifiées dans l’Adamaoua et l’Ouest, le privant ainsi de 14 postes de sénateurs au profit du Social Democratic Front (SDF) à cause de certains manquements.