[NOSO]les séparatistes déclarent la guerre à l'église catholique

Après dix jours de captivité, le père Christopher Eboka du diocèse de Mamfe a été libéré le 1er juin sain et sauf, mais les séparatistes viennent donner un coup de semonce à l’Eglise Catholique. Dans une allocution prononcée à l’extérieur de la paroisse de la cathédrale, le 1er juin, le père Eboka a remercié les paroissiens pour les prières qui lui ont permis de traverser cette situation difficile. « Je remercie le Dieu tout-puissant de m’avoir permis de retrouver ma liberté. Je vous remercie tous pour vos prières et pour tout », a déclaré le prêtre. « Je vous dis toujours que la prière est notre seule arme. Sans la prière, nous ne sommes rien. Dieu nous a montré le signe après neuf jours de prière intense, c’est-à-dire une neuvaine complète. Après les neuf jours de prière, le Seigneur l’a fait pour nous. » , soutien le religieux.Il avait été enlevé par des séparatistes anglophones à Mamfé dans la région du Sud-ouest. Si sa libération est considérée comme la réponse à mille prières dans l’entourage du prédicateur, c’est un avertissement que les groupes armés ont voulu donner à l’Église catholique. Dans une déclaration publiée peu après la libération du père Eboka, les séparatistes ont déclaré qu’Eboka « a été placé en détention pour une enquête sur les crimes présumés commis par lui et l’Église catholique dans son ensemble contre notre guerre d’indépendance d’Ambazonia… Nous avertissons l’Église catholique de cesser de travailler dans la clandestinité avec le LRC [La République du Cameroun] pour soudoyer nos combattants, afin qu’ils se rendent », préviennent les ambazoniens. Déclenchée en 2017, la crise dans les régions à majorité anglophone a déjà fait plus de 3000 morts et de nombreux déplacés. Alors que de nombreuses voix s’élèvent jusque-là pour appeler au dialogue pour la résolution de cette crise, le régime Biya continue de privilégier l’option militaire, sacrifiant ainsi les civils et militaires. Le coup de semonce à l’Église catholique vient confirmer que la situation va de mal en pis.


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