Les forces de sécurité interceptent une ambulance humanitaire transportant des terroristes
Ministre Paul Atanga Nji en mission / FRED BIHINA Le ministre de l'Administration Territoriale accuse vertement des organisations onusiennes de faire du trafic illicite autour de leurs actions dans les régions anglophones. Le gouvernement demande aux organisations internationales intervenant dans le cadre de la crise dans les régions anglophones, d'exercer en toute transparence. Le message a été passé par le ministre de l'Administration Territoriale, Paul Atanga Nji, ce 28 décembre 2019 à Yaoundé. Il échangeait avec la presse au sujet du nouveau convoi humanitaire de 100 camions, dépêché par le Président Paul Biya au Nord-Ouest et au Sud-Ouest (NOSO).Il a accusé des organisations humanitaires de profiter de la crise pour mener des actions illégales dans la zone.«Au Sud-Ouest, les forces de défense et de sécurité ont intercepté une ambulance d'une agence humanitaire transportant trois dangereux terroristes recherchés par les services de sécurité, ainsi que 3 kalachnikovs et 2 caisses de munitions», a déclaré Atanga Nji, se gardant de révéler le nom de l'organisation concernée, la zone d'interception ainsi que la date des faits.«Il n'y a pas très longtemps, les forces de défense et de sécurité ont effectué un contrôle inopiné dans un convoi humanitaire d'un partenaire humanitaire. Il y avait dans ce camion, du riz, du savon, boîtes de conserve etc. Paradoxalement, il y avait dans ce camion, 3 caisses de munitions, des paires de jumelles, des téléphones Android etc.», a-t-il ajouté, ironisant sur le fait que les déplacés internes n'ont pas besoin de ce matériel. Face à ce trafic, a annoncé le ministre Atanga Nji, «le gouvernement exige désormais plus transparence et plus de responsabilité dans les opérations de nos partenaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest».Le gouvernement va toujours travailler avec les organisations humanitaires, a souligné le ministre l'Administration Territoriale. «Nous avons besoin d'elles», a-t-il dit précisant que c'est un devoir de transparence qui est demandé. Le MINAT a par ailleurs affirmé que le chiffre de 600 000 déplacés internes avancé par des ONG est une fausse information. Atanga Nji parle de 152 000 déplacés internes du NOSO et entre 6000 et 10 000 déplacés pour les autres régions. Fred BIHINA