[NOSO]les conditions de Paul Biya pour gracier Ayuk Tabé et cie

Le Chef de l'Etat, le Président Paul Biya a laissé entendre que dans le cadre du " grand dialogue national " pour résoudre la crise qui sévit dans les régions Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun, la possibilité d'une grâce peut être envisagée, sous certaines conditions. Cette annonce a été contenu dans un message de 30 minutes à la nation diffusé le mardi 10 septembre 2019 à la radio et à la télévision nationales et sur les plateformes de médias sociaux.« Certes, cependant, dans le cadre d'un dialogue, d'un processus de paix ou de réconciliation nationale, la possibilité d'un pardon peut être envisagée, sous certaines conditions. Il est également vrai que, conformément à notre Constitution, le chef de l'État est habilité à exercer le droit de grâce.C'est d'ailleurs sur la base de cette autorité que j'ai fait une offre de paix aux membres des groupes armés lors de ma récente prestation de serment. Je tiens à réitérer solennellement cette offre aujourd'hui. Ceux qui déposent volontairement les armes et se mettent à la disposition des Centres de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR) n'ont rien à craindre. Les autres membres des groupes armés qui sont déjà sur place peuvent en témoigner. Inversement, ceux qui persistent à commettre des actes criminels et à violer les lois de la République devront faire face à nos forces de défense et de sécurité et devront faire face à la pleine force de ces mêmes lois. Il en va de même pour les partisans de la haine et de la violence qui, confortablement installés dans des pays étrangers en toute impunité, continuent d'inciter au meurtre et à la destruction. Dites-leur que tôt ou tard, ils devront faire face à la justice. J'en appelle aux pays qui abritent ces extrémistes pour qu'ils prennent des mesures contre ces criminels s'ils se soucient réellement de la situation des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La plupart d'entre eux n'ont plus la nationalité camerounaise, mais ils passent leur temps à collecter des fonds pour perpétrer des actes terroristes au Cameroun, à organiser des incendies criminels, des enlèvements et des meurtres et à lancer des appels visant à empêcher les enfants d'aller à l'école et leurs concitoyens de mener leurs activités en paix », a déclaré Paul Biya lors de son discours. Mancho Bibixy Tse, Penn Terence, Julius Ayuk Tabe, Cornelius Kwanga, Dr Egbe Orock, Barrister Eyambe Ebai, Dr Fidelis Nde Che, Dr Kimeng Henry, Dr Nfor Ngala Nfor, Prof. Augustine Awasum, l'avocat Shufai Blaise et Tassang Wilfred ainsi que d'autres anglophones jugés contre le peuple camerounais pour sécession, terrorisme, hostilité contre l'Etat camerounais, révolution et non-possession de leur carte d'identité pourraient être pardonnés si le dialogue porte ses fruits. Appel au respect de l'Etat de droit« La propagande des sécessionnistes a tenté de présenter les récentes décisions judiciaires prises contre un certain nombre de nos compatriotes dans le contexte de cette crise comme un obstacle au dialogue envisagé.Ce n'est pas le cas. Je voudrais également saisir cette occasion pour souligner que le respect de l'état de droit et la lutte contre l'impunité sont des piliers dans la consolidation d'un État de droit auquel nous aspirons tous. Violer l'État de droit et accorder l'impunité à certains citoyens, c'est ouvrir la voie à l'anarchie.Il est donc crucial, à ce stade, de dissiper les rumeurs selon lesquelles on peut piller, violer, brûler, enlever, mutiler, assassiner, dans l'espoir qu'un dialogue éventuel effacera tous ces crimes et assurera l'impunité à leurs auteurs.Comme le montre l'expérience de nombreux pays dans le monde, une telle façon de penser ne fera qu'encourager la perpétuation de la violence dans les régions en crise et même l'encourager dans les régions sans crise. "Nous devrions tous travailler pour un dialogue réussi" Toute la communauté nationale attend beaucoup du dialogue que je viens d'annoncer et espère que ce sera l'occasion pour nos frères et sœurs du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de clore ce chapitre particulièrement douloureux, d'oublier leurs souffrances et de retrouver une vie normale. Elle espère également que notre pays continuera résolument sur la voie du progrès, à travers des discussions fructueuses sur les moyens de créer les conditions propices à l'exploitation optimale des ressources naturelles et de l'énorme potentiel humain de notre pays. C'est pourquoi nous devons tous œuvrer à la réussite du dialogue. Au fil des ans, nous avons utilisé notre diversité linguistique et culturelle, le talent de nos fils et de nos filles et nos efforts et sacrifices louables pour bâtir un pays solide et une nation forte. Ensemble, nous avons relevé de nombreux défis et remporté d'innombrables victoires. Nous avons prouvé qu'unis, il n'y a aucune difficulté que nous ne puissions surmonter et aucun obstacle que nous ne puissions franchir. Nous l'avons prouvé hier. Nous le prouverons encore aujourd'hui et demain. L'avenir de nos compatriotes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest est dans notre République. »


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