Le récit d'une victime de double viol au grand dialogue national

Princess a été violée pour la première fois à Muyuka dans le Sud-Ouest, alors qu'elle allait puiser de l'eau. L'auteur de ce crime, probablement un jeune de son quartier. C'etait au plus fort de la crise anglophone en 2017. Les parents de Princess ont préféré garder la grossesse parce que dans leur famille, l'avortement est interdit. Ayant arrêté l'école depuis le debut de la crise, elle faisait du petit commerce pour survivre. Princess vient d'une famille pauvre. Quelques mois après la naissance de son bébé, Princess est une fois de plus violée. Cette fois, se sont des hommes arborant des tenues des forces de sécurité qu'elle pointe du doigt. Ils sont arrivés dans leur quartier à Muyuka, allaient de maison en maison, à la recherche des membres des groupes armés. C'est ainsi que pour forcer Princess à dire si Oui ou Non elle connaissait ces personnes, elle et ses deux jeunes sœurs ont été violées en 2018, raconte t-elle avec des yeux larmoyants. Aujourd'hui, Princess vit à Dschang chez son oncle, son bébé est encadré par une de ses tantes.Elle est retournée à l'école grâce au petit commerce qu'elle a effectué pendant les vacances et qu'elle continue les week-ends et jours fériés. Elle a besoin de 45 000fcfa pour compléter sa scolarité. Mais malgré toutes ces épreuves Princess a un rêve : Devenir infirmière. Princess est un des nombreux cas enregistrés dans le cadre de "L'analyse de la dimension genre dans les conflits" initiée par WILPF Cameroon.


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