[NOSO]Le nouveau maire de Buéa scelle plus de 250 commerces pour avoir respecté les villes mortes

Il inflige par ailleurs 25.000 FCFA d’amende à leurs propriétaires en les sommant de les rouvrir dans les plus brefs délais. Il a entamé la fermeture des commerces dans les quartiers de Mile 17 et Molyko de sa ville de Buea, capitale de la région du Sud-Ouest. Du 13 au 14 juillet 2020, David Mafani Namange, a scellé plus de 250 commerces, magasins, banques avec l’appui des forces de maintien de l’ordre. Par cette action, le maire de Buea veut contraindre les propriétaires de ces commerces, qui respectent le mot d’ordre de «villes mortes» imposées tous les débuts de semaines par les séparatistes depuis le début de la crise anglophone, à les rouvrir sans délais. «Depuis notre prise de fonction, nous avons entrepris dès le premier mois de sensibiliser les commerçants et hommes d’affaires pour leur faire comprendre l’importance d’ouvrir leurs commerces les lundis. Mais après un constat malheureux, nous avons décidé de sortir et de sceller leurs commerces», a expliqué le nouveau maire de Buéa à nos confrères de la CRTV, la télévision publique. David Mafani Namange a par ailleurs infligé une amende de 25.000 FCFA aux propriétaires de ces commerces en leur exigeant de signer un engagement de les rouvrir dans les plus brefs délais. Au cours de sa descente, il en a profité pour sensibiliser une fois de plus les commerçants, automobilistes et autres usagers sur la paralysie de l’économie de la ville, causée par le maintien des villes mortes. Sera-t-il suivi par les commerçants cette fois-ci ? Rien n’est moins sûr. Car ces derniers craignent les représailles des séparatistes qui risquent de les tuer ou d’incendier leurs commerces en cas d’ouverture. Quoi qu’il en soit, David Mafani Namange, a du pain sur la planche. Entre assurer une viabilité économique de sa ville et maintenir en même temps la sécurité, le nouveau maire de Buéa qui a succédé à son bouillonnant défunt prédécesseur, Patrick Ekema Esunge, en février dernier, s’inscrit visiblement dans la démarche de ce dernier. Celle de fermer les commerces respectant les «Ghost town» pour les forcer d’ouvrir. Une démarche qui reste jusqu’à présent sans grand succès.


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