Le député entend tout mettre en œuvre pour susciter un débat sur la question à l’Assamblée nationale, conformément aux injonctions du Comité exécutif du SDF. Elle était très courue par la presse la dernière réunion du Comité exécutif national (en anglais National Executive Committee (NEC)) du Social Democratic Front (SDF). Au terme des travaux présidés par le Chairman Ni John Fru Ndi, le 13 mars dernier au siège du parti à Yaoundé, le comité a exprimé son étonnement « face aux signataires de la pétition adressée au Congrès américain par certains membres de l’Assemblée nationale, y compris le vice-président national du parti – Honorable Joshua Osih, et demande auxdits signataires, qu’avec le même élan, ils amènent le Parlement à la majorité obèse Rdpc et le chef de l’État à mettre le problème anglophone sur la table pour débats au Parlement », peut-on lire dans les résolutions. Ce document estampillé « Ni John Fru Ndi président national » stipule par ailleurs qu’à défaut de susciter une discussion au Parlement, « les députés SDF, signataires de cette pétition, devraient retirer leurs signatures ». Contacté, le mis entcause s’est voulu constant en soutenant que « depuis 2013 », il est parmi « ceux qui ont poussé le parti à dénoncer le fait qu’il n’y ait pas un débat politique autour de cette crise pour trouver une solution politique ». Joshua Osih soutient que « ce document (la pétition, ndlr) n’est qu’un premier pas dans la bonne direction ». Car par cet acte, personne, y compris les députés du Rdpc, ne peut plus nier l’existence de la crise anglophone. « Raison pour laquelle le NEC nous a demandé à nous tous, y compris ceux du camp d’en face, d’utiliser la même vigueur pour faire en sorte que ce débat soit ouvert au Parlement. Mais si demain les mêmes parlementaires nous disent qu’il n’y a plus de guerre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, bien évidemment, nous allons repartir vers la partie américaine pour nous désolidariser de ceux-là », déclare-t-il. Pour le député, la polémique n’a pas lieu d’être, car le SDF n’a fait que réitérer sa « responsabilité historique à faire en sorte que ce pays avance ». En attendant, dévoile-t-il, « grâce au fait que les parlementaires américains et la nouvelle administration américaine soient venus à de meilleurs sentiments, traduits par le fait qu’ils ont accepté de bloquer un vol de rapatriement, nous leur avons demandé d’aller plus loin. Nous allons continuer dans cette lancée en déposant une motion pour que le débat sur la question anglophone soit mis sur la table de l’Assemblée nationale afin d’apporter une solution politique à cette crise. Ce que nous avons d’ailleurs déjà fait par le passé. » Au cours de cette assise, le NEC s’est également prononcé sur d’autres aspects de la vie nationale. Notamment en condamnant « le laxisme du gouvernement à montrer l’exemple dans la pratique des mesures barrières contre le COVID-19 et la rareté en eau pourtant essentielle dans la lutte contre cette pandémie ». Le comité décrie « l’opacité et la cacophonie » dans la gestion des fonds COVID et la communication autour de la pandémie. En ce qui concerne la vie du parti, il est, entre autres, demandé que les rapports de la dernière élection présidentielle et des élections couplées de 2020 soient déposés à la prochaine réunion du NEC. En outre, il est demandé à la coordonnatrice nationale des femmes socialistes de créer une commission « en vue de collecter des fonds pour aider les femmes coincées dans la guerre », lit-on.
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