[NOSO]Emmanuel Macron prefererait une solution politique et l'abandon des stratégies militaires
Le journal Africa Intelligence rapporte dans son édition de ce 5 mars 2021 que c’est l’une des choses que l’ambassadeur de France Christophe Guilhou tenait à dire au président Paul Biya le 22 février 2021. La France inquiète de l’enlisement de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. C’est ce que croit savoir le journal Africa Intelligence. Il fait savoir dans son édition de ce 5 mars 2021, que l’audience accordée à l’ambassadeur de France au Cameroun Christophe Guilhou par le président Paul Biya le 22 février 2021 «a été l’occasion de marteler à nouveau la préoccupation de Paris sur le dossier du “NO/SO”». Selon notre confrère, «la France tenait absolument à cet entretien, qui est intervenu moins d’un mois après celui accordé par Paul Biya au secrétaire d’Etat du Vatican Pietro Parolin et qui, là encore, a très largement porté sur le NO/SO». Il souligne que «lors de son entretien, Guilhou a fait passer un message du président français Emmanuel Macron, réaffirmant l’importance d’une solution politique et l’abandon de toute stratégie militaire dans une crise ayant déjà causé la mort de plus de 2 000 personnes et conduit à des déplacements de plus de 500 000 Camerounais». Une option que ne verraient pas d’un bon œil des faucons du régime décidés à en découdre avec les groupes armés sécessionnistes. Africa Intelligence croit savoir que «les membres du cabinet de Paul Biya, comme le secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh ou encore le ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Nji, restent largement sourds à ces appels à la médiation et continuent à privilégier l’option militaire». Selon le quotidien édité en France, dans l’optique de «peser sur le régime, les pays de l’Union européenne espèrent que l’administration du président Joe Biden se mobilisera sur ce dossier, laissé largement en jachère par Donald Trump». La dynamique ne pourra avoir des chances de se mettre en marche que si le président américain Joe Biden, qui s’est doté d’une conseillère Afrique, pourvoit le poste de sous-secrétariat aux Affaires Africaines toujours vacant et qui «devrait le rester pour quelques mois encore».