[NOSO ]élections régionales 2020,les gouverneurs rassurent sur les mesures de sécurité
Ces autorités administratives affirment que les élections se tiendront sans entrave dans ces deux régions écumées par les groupes séparatistes armés. Une attitude des cadres du RDPC dans le Nord-ouest, lors du lancement de la campagne à Bamenda le 22 novembre 2020. La campagne électorale en vue des élections régionales a été lancée le week-end dernier dans les régions instables du Nord-ouest et du Sud-ouest, en proie à l’instabilité sociopolitique. Samedi 21 novembre, c’est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) qui lance sa campagne par un meeting à la place des fêtes de Buea (région du Sud-ouest). Ce qu’a relevé le gouverneur Bernard Okalia Bilaï : « Les responsables politiques viennent de tenir un grand meeting avec des groupes de danse et la participation de tous ls principaux acteurs c’est-à-dire les conseillers municipaux, les chefs traditionnels ainsi que les chefs politiques et les membres du gouvernement originaires de la région », a-t-il rapporté au micro de la CRTV.« Le mesures sécuritaires sont les mêmes. Ce sont celles que nous avons toujours mises en place lors des dernières élections. Et cette fois-ci, comme les choses évoluent, nous évoluent aussi. Nous montons en puissance », a-t-il indiqué. Il rassure dès lors, « le processus électoral d’Elecam sera exécuté sans entraves. Nous avons déjà eu à faire par le passé à des élections. Tout est sous contrôle. Le matériel électoral va être déposé. Les électeurs iront aux urnes ». Mêmes assurances du côté d’Adolphe Lele Lafrique, gouverneur de la région du Nord-ouest. « Les acteurs sociaux politiques impliqués dans le processus sont à pied d’œuvre. Ils ont déjà déposé auprès des autorités administratives leurs programmes d’activités politiques. Les services de sécurité sont mobilisés pour les accompagner », informe-t-il. Le RDPC a en effet lancé sa campagne régionale dans la ville de Bamenda le dimanche 22 novembre. « Les mesures de sécurité autour des élections ne peuvent pas être déclinées. Sous les hautes instructions du chef de l’Etat, elles ont été transmises lors de la conférence des gouverneurs. Tout est mis en œuvre pour assurer des élections tranquilles. Nous avons adapté des mesures de sécurité aux enjeux du moment », fait-il savoir.Les séparatistes actifs dans ces deux régions ont menacé les conseillers municipaux électeurs et les chefs traditionnels qui vont prendre part à cette consultation. Début novembre, le chef supérieur de Nso (région du Nord-ouest), candidat à cette élection, a été kidnappé par un groupe séparatiste. Il a été libéré plus tard, à la condition qu’il renonce à sa candidature.