[NOSO ]massacre de Ngarbuh,Paul Biya octroie 5 millions fcfa à chaque famille endeuillée

Le chef de l’Etat accorde cette aide en guise d’indemnisation aux familles pour reconstruire leurs logements détruits par l’armée. C’est un soulagement pour les familles victimes du massacre de Ngarbuh du village de Ntumbaw, dans la région du Nord-Ouest. Le président de la République vient d’accorder à chacune des familles une somme de 5 millions de FCFA. Les fonds et des denrées alimentaires (riz, savons, farine...) leur ont été remis le 3 février 2021 par le gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique Tchoffo. L’information a été révélée au journal parlé de 13 h du Poste national de la Crtv, la radio publique. Les fonds, apprend-on, représente une indemnisation du chef de l’Etat aux familles pour reconstruire leurs maisons détruites par l’armée. Le 14 février 2020, des populations avaient été massacrées et des maisons brulées à Ngarbuh. Les organisations de défense des droits de l’homme avaient accusé l’armée camerounaise d’être responsable de ce massacre qui a créé un tollé international. Durant deux mois, Yaoundé avait nié la tuerie, affirmant que cinq civils avaient péri à la suite de l’explosion de conteneurs de carburant consécutive à des échanges de tirs entre des soldats et des «terroristes» séparatistes. Pressé par la communauté internationale, le président de la République, Paul Biya, a prescrit une enquête. Mi-avril 2020, Yaoundé admettait finalement au terme des résultats de l’enquête, que trois militaires «incontrôlés», désobéissant aux ordres, avaient tué, avec l’aide de supplétifs, dix enfants et trois femmes, puis «tenté de masquer les faits par des incendies» avant de falsifier leurs rapports. Pour l’ONU, au moins 23 civils, dont quinze enfants (neuf de moins de 5 ans) et deux femmes enceintes, avaient été tués par les forces gouvernementales, qui avaient mis le feu à cinq habitations, pillé des dizaines d’autres propriétés et roué de coups des résidents. Les trois militaires dont deux soldats de rang et un sergent ont également été inculpés pour «violation de consignes» et «destruction et incendie». Ils ont été arrêtés et «ont été inculpés» notamment d’«assassinat». Leur procès est en cours au tribunal militaire de Yaoundé.


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