Non, les fonctionnaires de police au Cameroun ne jouissent pas du droit d'impunité
C’est un mythe entretenu autour des fonctionnaires de police au Cameroun. Certains n’hésitent pas à alléguer que ces représentants de l'ordre public sont « au-dessus de la loi », ils « font ce qu’ils veulent », ils sont « tous permis »,… bref, ils jouissent du droit d’impunité. Ce n’est pas vrai. En parcourant le rapport sur l’état des droits de l’homme au Cameroun que le ministère de la Justice (Minjustice) vient de publier, l’on se rend compte que les policiers ne peuvent pas tout se permettre. Mieux, ils reçoivent des sanctions. Dans cette veine, révèle le Minjustice, au cours de l’exercice judiciaire 2017, des sanctions disciplinaires ont été infligées à 13 fonctionnaires de police indélicats dont les grades vont de Commissaire de police à Gardien de la paix. «Les manquements qui leur étaient reprochés sont constitutifs des faits d’arrestation et séquestration, violences et voies de fait, rétention abusive de biens appartenant à autrui», révèle le rapport. Qui précise que, les sanctions vont des mises à pied (02) et blâmes avec inscription au dossier (06) aux retards, radiations au tableau d’avancement (03) et abaissements de grade (03) ainsi qu’une révocation (01).