L'extrême-nord face à la menace sanitaire des travaux routiers

Dans l’effervescence de la modernisation, certaines régions du Cameroun paient un lourd tribut. L’Extrême Nord du pays, connu pour sa résilience et son dynamisme, est aujourd’hui confronté à une crise sanitaire silencieuse mais d’une gravité inédite.

La poussière, un fléau pour les habitants

Depuis près de deux mois, les populations de cette région subissent les effets néfastes des travaux routiers. Le principal mode de transport reste la moto, un choix qui expose davantage ses usagers aux nuages de poussière soulevés par le passage des véhicules, notamment ceux des ONG et des administrations. Un simple geste, comme se frotter les yeux, peut déclencher des irritations, voire des infections.

La jeunesse, l’avenir du pays, n’est pas épargnée. Les étudiants, en particulier, sont les plus touchés. En se rendant à leurs établissements, ils inhalent quotidiennement de grandes quantités de particules. La menace de maladies respiratoires, comme la tuberculose, plane, rendant l’avenir incertain pour ces jeunes Camerounais.

Des travaux mal planifiés ?

 

Les résidents de Domayo expriment leur exaspération face à la lenteur des travaux. Démarrés en plein mois de juillet, en pleine saison des pluies, les chantiers semblent s’éterniser, notamment à cause des problèmes liés aux dalots. Chaque commerçant se démène pour minimiser l’impact de la poussière en arrosant l’entrée de sa boutique, mais c’est une solution de court terme.

Il est essentiel que les autorités prennent conscience de cette situation et mettent en place des mesures pour protéger les populations. Le développement ne doit pas se faire au détriment de la santé publique.

Source : Cameroon Tribune


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