Les évêques du Cameroun invitent le prochain Chef d’État à préserver la paix
Il ne fait l’ombre d’aucun doute , l’élection présidentielle du 07 octobre rentrera dans les annales de l’histoire politique du Cameroun , car elle se particularise par les émotions et les sensations qu’elle draine .Ainsi , d’après la conférence épiscopale nationale du Cameroun .l’élection présidentielle, dans l’ensemble, s’est déroulée dans le calme. Grâce à sa commission Justice et Paix, 231 observateurs ont été déployés pour l’occasion. Cependant, 46 observateurs des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest n’ont pas pu se déplacer le jour de l’élection à cause de l’insécurité liée à la crise anglophone.Dans les bureaux de vote visités par les observateurs, des irrégularités ont été constatées. « Dans ces régions anglophones, les évêques camerounais déplorent que de nombreux électeurs n’aient pas pu participer au scrutin à cause de l’insécurité. Ils notent également que des dispositions n’ont pas été prises pour permettre aux déplacés de la crise de prendre part au vote », peut-on lire dans cette déclaration.La Cenc relève, par ailleurs, que l’accès de certains bureaux de vote a été interdit aux observateurs catholiques par les forces de défense et sécurité. Un observateur mandaté par l’Eglise catholique aurait subi une tentative de corruption, tandis que d’autres ont noté d’autres formes d’anomalies dans leurs localités. Par exemple, des noms de personnes décédées se trouvaient parmi les votants, et une électrice s’est plaint qu’une autre personne a voté et signé à sa place avant elle.Au-delà de toutes ces irrégularités, la Cenc fait quelques recommandations aux acteurs impliqués dans le processus électoral. Les évêques camerounais appellent les partis politiques à faire preuve de retenue avant la publication des résultats officiels. Ils invitent notamment le candidat qui sera déclaré vainqueur par le Conseil Constitutionnel à préserver la paix.