La porosité des frontières entre le Cameroun et son voisin le Nigéria ouvre la voie aux échanges marchands de toutes sortes. Parmi ces marchandises se trouve en bonne place la drogue dont les conséquences sont multiples au niveau sanitaire et social. Les médicaments de la rue circulent dans les quartiers, ruelles et les débits de boissons dans la ville de Ngaoundéré. Parmi ces médicaments d’origine douteuse, le tramadol communément appelé tramol y occupe une place et fait le bonheur des vendeurs. Un commerce juteux Dissimulé dans des cartons contenants les autres médicaments tout aussi prohibés ou vendus en cachette, le tramol constitue de nos jours une source importante de revenus pour les vendeurs de ce que certains considèrent comme un « cancer social ». Issus pour la plupart de la région de l’Extrême-Nord dont ils faisaient dans ce secteur, les vendeurs avouent trouver leurs comptes. ‘’Je vends les médicaments de la rue depuis des années. Avant de venir ici à Ngaoundéré, je vendais déjà ça à Mora. Avec la guerre, j’ai fui pour venir rester ici à Ngaoundéré où je continue de vendre malgré l’interdiction des pouvoirs publics. Sans compter les tramol, le diazapan (que certains débrouillards, chauffeurs, élèves et étudiants consomment, je peux gagner 10.000f par jour’’, déclare un vendeur sous anonymat.
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