Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU s'inquiète de la situation en zone anglophone

Il y a une "aggravation de la violence" dans les régions anglophones du Cameroun en conflit armé, a estimé l'ONU mardi, indiquant que huit élèves et treize religieuses ont été récemment enlevés puis libérés contre rançon. "Nous sommes profondément préoccupés par l'aggravation de la violence dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du Cameroun", indique un communiqué du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU reçu mardi. "Au cours des deux dernières semaines", 8 élèves et un professeur d'école ont été enlevés à Kumba, dans le Sud-Ouest, et "au moins" 13 religieuses non loin de Ndop, dans le Nord-Ouest, selon l'ONU. "Ils ont tous été libérés par la suite, après que certains parents eurent payé des rançons et que le diocèse catholique de Kumba fut intervenu", indique l'ONU. Le communiqué note en outre que les forces de sécurité "auraient procédé à un certain nombre d'exécutions extrajudiciaires". Le 20 octobre à Rom (Nord-Ouest), quatre villageois auraient été tués par l'armée "lors d'un affrontement avec des groupes sécessionnistes armés". L'ONU a appelé les séparatistes "à s'abstenir de recourir à la violence" et l'armée "à répondre aux doléances de longue date des communautés de ces régions" par le dialogue.


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