La Commission nationale anticorruption mobilise une soixantaine de radios de proximité pour amplifier le message dans les zones reculées.
Dès ce jeudi 29 juin 2023, 64 radios de proximité vont apporter leur contribution dans la lutte contre la corruption dans les dix régions du pays. Le lancement officiel de cette campagne a lieu ce jour à Bertoua dans la région de l’Est. C’est une nouvelle phase de la communication de la Conac en vue d’amplifier le message anticorruption et de susciter le changement de comportements à tous les niveaux de la société. Une opération qui vise à renforcer les activités de la Commission déjà connues et qui du reste, semblent ne pas concerner les zones rurales.
« Nous pensons à notre humble avis qu’il faut toucher aux couches sociales les plus réduites si on peut le dire. Parce que nous parlons un peu trop en français, nous parlons un peu trop en anglais. Il faudrait maintenant parler aux ruraux dans leurs langues locales pour que le message de la lutte contre la corruption puisse être entendu à travers les langues nationales. Je crois que ceci est très important. La finalité est que nous devons avoir une masse très importante des populations rurales qui comprennent que la lutte contre la corruption n’est pas seulement au sommet mais aussi au niveau de la base », a expliqué le révérent Dr Dieudonné Massi Gams sur la radio nationale.
Selon le président de la Commission nationale anticorruption (Conac), il s’agit d’un partenariat avec ces radios, lequel est basé sur le volontariat. Leur mission consistera en l’amplification du message via les ondes. « Nous allons travailler de telle sorte qu’ils puissent mettre sur pieds des programmes qu’ils auront à gérer pour communiquer effectivement les missions de la Conac et d’être davantage des partenaires de la CONAC pour la lutte contre la corruption », a poursuivi le président.
Dès lors, la Conac nourrit des attentes à l’endroit des 64 radios de proximité. « Nous attendons que ces radios soient davantage auprès des populations, qu’elles communiquent, qu’elles enseignent, qu’elles édifient, qu’elles donnent davantage les instruments à ces populations rurales (…) Il faudrait qu’à travers ces radios, qu’on dise à la population locale en langues locales, quelles sont les missions de la Conac et qu’est-ce qu’on attend de chaque citoyen là où il se trouve pour qu’il soit capable de dénoncer », a conclu le Rev Dr Dieudonné Masi Gams.