Garde présidentielle :641 attendus pour entamer la transition

Après avoir intégré dimanche le Centre d’instruction de Minkama près d’Obala, elles ont reçu mercredi dernier leurs premières tenues pour la formation individuelle intense. «Les gros vont maigrir. Les maigres vont mourir. Est-ce que ça suit ? » Dur pour le contingent 2019 de recrues à la Garde présidentielle d’oublier ces mots. Des mises en garde martelées dès leur entrée dans l’enceinte du Centre d’instruction de la Garde présidentielle à Minkama, à environ deux kilomètres d’Obala dans la région du Centre. Après l’étape de la course collective en novembre 2018, ils ont franchi les portes de cette institution dimanche dernier. Sur les listes, ils étaient au total 641 attendus pour entamer la transition de leur vie de civil à militaire.634 ont répondu présent. A bonne distance, des parents sont venus assister à ce moment, sous le froid glacial du petit matin et le soleil ardent de l’après-midi. Homme comme femme, tous avaient le crâne épuré de toute chevelure à l’entrée, comme l’exige les règles d’entrée pour la formation. Accueil et orientation, puis séparation d’avec les effets personnels. Une bonne cinquantaine s’est munie de seaux et de machettes. D’argent également. Sur place, tout a pourtant été préparé pour ces candidats. Seule la pièce d’identité était obligatoire. Le chef de bataillon Hongbo Ndong Anicet, commandant le Centre d’instruction, a personnellement veillé à ce qu’on ne manque de rien à chaque étape. Le plus dur, c’était lors de l’identification. Encore que tout avait commencé dès le portail. Les recrues mal chaussées ont été rappelées à l’ordre, les retardataires se sont vus remonter les bretelles. Dans les rangs, quelques égarés aussi. Cer tains ont confondu les centres. Au lieu de Maroua, l’un s’est retrouvé à Obala, tandis qu’un autre était attendu en provenance de Limbe. A l’intérieur, le processus d’identification en lui seul était une formation. Interdit de rire des blagues des chefs ou de traîner des pieds. Là, de futurs soldats étaient en gestation. Les recrues sont ensuite passées par la case dépollution. « Cette étape consiste à enlever de manière externe tout ce que les candidas peuvent avoir sur eux. Cet atelier avait été mis sur pied parce que lors du recrutement 2014 il y avait une épidémie de choléra. Ils vont ensuite intégrer le circuit médical où nous prenons certains paramètres et effectuons des examens classiques », a expliqué le colonel Dr Epanya Endale Fanny, chef du centre médical militaire de la GP. Au dernier niveau d’identification, était contrôlée l’identité du candidat retenu lors de la sélection et celui venu pour la formation. Dans les rangs, une dizaine de brebis galeuses a été raccompagnée à la sortie. Les autres sont passés par la visite médicale sommaire. Lundi et mardi, ils ont reçu des vaccins. Avant de se rendre à Ndjoré, à 45 km d’Obala, pour leur formation élémentaire tout arme, les futurs Gpistes ont reçu mercredi leurs équipements de survie (tenue, sacs de couchage, seaux, rangers, etc).


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