Incarcéré à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui, le cordonnier de nationalité malienne poursuivi pour assassinat, a reconnu avoir causé la mort de son frère à l’aide d’une machette au cours d’une bagarre qui les opposait pour une copine que personne ne voulait abandonner. Les histoires de passion amoureuses qui se comptent par milliers dans le monde, s’achèvent parfois par l’irréparable. Cette réflexion .sied bien avec l’affaire qui a conduit, le 8 novembre 2018, à la mort tragique du cordonnier de feu Wata Yérima de nationalité malienne. Le 3 février 2020, son rival M. Coulibaly Kefa, auteur du crime décrié, lui aussi cordonnier et originaire du Mali, a donné sa version des faits qui lui sont reprochés devant le Tribunal de grande instance (TGI) du Mfoundi. M. Coulibaly Kefa qui a une connaissance approximative de la langue française, a pu pour l’essentiel répondre aux questions du tribunaL Dès l’entame de son propos, il a plaidé coupable des charge? retiyiues contre sa personne mais le juge qui a relevé des hésitations dans ses affirmations a rejeté son option de défense et lui a donné l’occasion de s’expliquer sur l’affaire dans le box des témoins. Il a raconté qu’au cours de son séjour au Cameroun, il a noué une relation intime avec une camerounaise. Mais il s’est rendu, dit-il compte que son compatriote feu Wata Yérima courtisait déjà cette dernière. «Je lui ai demandé de la laisser tranquille. Il a promis de rompre celte relation. Mais à ma grande surprise, je l’ai retrouvé un jour, en pleine causerie avec la femme en question», a -t-il confié. C’est le déclenchement, selon lui, du conflit ouvert entre lui et son frère. En dépit de ses nombreuses mises en garde, l’accusé a indiqué que le feu Wata Yérima s’est entêté à rencontrer la femme au centre de la querelle. «Quand je lui ai demandé pourquoi il continuait à courtiser ma copine, il m’a répondu avec arrogance», a-t-il déclaré. C’est ainsi que le 8 novembre 2018, jour du drame, une rixe s’est déclenchée entre les deux frères adversaires. Il a expliqué que son rival était armé d’un marteau, ce qui l’a poussé à ramasser une machette pour se défendre. Pour lui, le décès de feu Wata Yérima est un accident parce qu’il n’avait pas l’intention de donner la mort à un compatriote blessé aux mains et aux pieds. Pour sa part, le représentant du parquet après avoir suivi les déclarations de l’accusé, a estimé que les faits sont constants. D’après lui, à l’enquête policière, M. Coulibaly Kefa a dit qu’il a mis en garde M. Wata Yérima de ne plus saluer sa dulcinée. Face à l’entêtement de celui-ci, explique le magistrat du parquet, le mis en cause a décidé d’en finir avec son rival en le découpant à la machette. Pour te parquetier, l’accusé doit être déclaré coupable des faits mis à sa charge quelles que soient leurs qualifications. L’avocat de la défense, quant à lui, soutient que le crime qui a été commis par son client n’était pas un assassinat. Raison pour laquelle, il a demandé la requalification des faits en homicide involontaire ou en coups mortels. 11 explique que c’est pendant la bagarre que le coup fatal est parti. Pour lui, M. Coulibaly Kefa n’a pas prémédité l’assassinat de son frère. Le tribunal compte rendre verdict, le 7 avril 2020.
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