[Faits divers ]le vie après le drame au lycée classique de Nkolbisson

La journée de mercredi a particulièrement été difficile au lendemain du décès brutal d’un professeur de mathématiques. Il est désormais impossible d’entrer au Lycée classique de Nkolbisson sans montrer patte blanche. Hier, toutes les entrées étaient filtrées. Même l’équipe de CT n’a pas eu le droit d’y accéder pour capter l’ambiance qui règne. « Le proviseur ne peut pas vous recevoir. Il est actuellement en réunion de crise avec les responsables du ministère des Enseignements secondaires. Il vaut mieux repasser un autre jour », fait savoir l’agent de sécurité en faction devant l’établissement. Comme il le confirme, la journée de cours a eu lieu, malgré la douleur perceptible chez les élèves et le corps enseignant. Elle s’est achevée en début d’après-midi, comme tous les mercredis. C’est qu’il est difficile de se remettre du drame qui a frappé ce lycée de Yaoundé mardi dernier. Journée fatidique du 14 janvier 2020, où Brice Bisse Ngosso, 17 ans, élève en classe de 4e Espagnol II, a mis un terme à la vie de son enseignant de Mathématiques, Maurice Njoni Tchakounte, 26 ans, avec une arme blanche. L’affaire ne cesse de défrayer la chronique. Et depuis lors, la sécurité a été renforcée dans ce lycée devenu célèbre malgré lui. Au quartier Oyom-Abang, où l’enseignant décédé habitait chez son frère aîné, l’ambiance est morose. Bien que le domicile soit fermé, des visiteurs et curieux viennent pour s’enquérir de la situation. « Maurice était un aîné académique à l’Ecole normale supérieure. Je suis venu vérifier si ce que je vois sur les réseaux sociaux est vrai », explique Thomas Bayer, qui ne réalise pas encore la cruauté du drame qui a frappé son camarade. Même le voisinage n’en revient pas. « Nous sommes consternés. C’était un jeune homme calme, respectueux. Il ne manquait pas de saluer poliment. Que son âme repose en paix », déclare Martine, une voisine. Pour le moment, l’élève mis en cause se trouve toujours au commissariat du 12e arrondissement. Son dossier sera ensuite transmis à la Police judiciaire.


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