Larcin : un argent immobilier accusé d'une escroquerie de 17 millions de f

Détenu à la prison centrale de Yaoundé Kondengui, il est accusé d’avoir perçu de fortes sommes d’argent contre des fausses promesses de vente d’un terrain au quartier Emana à Yaoundé. Jean Claude Koubotouo, commerçant à Yaoundé, ne sait plus à quel saint se vouer. Depuis 2017, court après Serge Kenmogne Sukam, son ami d’enfance et agent immobilier, qui promettait de lui vendre une parcelle de terrain au quartier Emana à Yaoundé. Poursuivi pour l’infraction d’escroquerie foncière, l’homme médite sur son sort à la prison centrale de Yaoundé Kondengui depuis le 27 septembre 2020. Le 16 octobre2020, les parties au procès se sont retrouvées devant la barre du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé centre administratif statuant en matière de flagrant délit. Prenant la parole, Jean Claude Koubotouo a déclaré que l’accusé avait promis de lui vendre une parcelle de terrain d’une superficie de 400 m^ au quartier Emana à Yaoundé où il faisait des travaux de lotissement. En 2014 donc, Serge Kenmogne Sukam, qui avait besoin de fonds pour financer lesdits travaux a perçu de l’argent du commerçant devant Me Fotso, notaire à Yaoundé. C’est ainsi qu’au fur et à mesure, Jean Claude Koubotouo versait à ce dernier, chaque fois qu’il en exprimait le besoin, des sommes qui se chiffrent à 17,7 millions de francs en 2017. « Il m’avait fait comprendre qu’il avait signé une convention avec une famille en vue de viabiliser leurs terres et c’est dans cet espace qu’il allait me céder une parcelle», a déclaré le plaignant. Seulement, après avoir perçu l’argent, Serge Kenmogne Sukam a fondu dans la nature. Il va être rattrapé dans sa course à Douala où il avait déjà trouvé refuge. Quelques jours plus tard. Il sera libéré sous présentation de garants et va alors promettre au commerçant de lui rembourser la totalité des fonds perçu par tranche. Une fois libre, l’agent immobilier a de nouveau pris h poudre d’escampette avant d’être interpelé en septembre 2020. Serge Kenmogne Sukam, qui reconnaît les faits, a déclaré à l’audience du 16 novembre 2020 qu’il est agent immobilier depuis 16 ans, et qu’il a signé une convention avec Jean Claude Koubotouo devant Me Fotso. Leur accord stipulait qu’après immatriculation et lotissement du terrain de M. Noa Tsenga Robert d’une superficie de 7700 nr, le plaignant, qui a préalablement fait une descente sur le site, devrait bénéficier de 400 n En contrepartie, ce dernier s’est proposé de financer les travauxs de viabilisation dudit terrain. Seulement, alors que les travaux étaient encore en cours, Serge Kenmogne Sukam, soutient qu’il s’est rendu compte que M. Noa Tsenga Robert, l’avait dupé. « La transaction n’a pas abouti parce le propriétaire terrien avait déjà vendu le terrain querellé à une tierce personne. Je suis allé chez lui et j’ai découvert que la maison qu’il occupait était à vendre. À présent, M. Noa est à Kondengui dans « le cadre d’une autre procédure. Il m’a demandé d’attendre qu’il sorte de prison avant de résoudre ce problème», a-t-il déclaré. Aucune décharge Serge Kenmogne Sukam reconnaît avoir perçu de Jean Claude Koubotouo la somme de 17, 7 millions de francs, et qu’il a remis 10 millions de francs à M. Noa Tsenga Robert contre décharge. Seulement, il n’a produit aucun reçu lors de son témoignage devant le tribunal Pour désintéresser son ami, Serge Kenmogne déclare qu’il a proposé plusieurs autres terrains au plaignant Mais, les terrains présentés sont litigieux pour certains, et le commerçant-juge d’autres trop éloignés du centre urbain. Pour le représentant du parquet, l’infraction d’escroquerie foncière est constituée étant donné que l’agent immobilier a promis la vente d’un terrain non immatriculé au plaignant alors qu’il n’en était pas le propriétaire. Après avoir floué La supposée victime, il se défend en déclarant que le légitime propriétaire l’aurait dupé. Le ministère public estime que les allégations de Serge Kenmogne ne sont pas convaincantes puisqu’il n’a engagé aucune poursuite judiciaire contre M. Noa. Le plaignant sollicite pour sa part la somme de 32,7.millions de francs en réparation du préjudice qu’il dit avoir subi. La décision du juge est attendue le 21 décembre 2020.


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