Arnaque : au marché , les vendeurs à la sauvette jouent les illusionnistes
Au lieu de recevoir des vêtements qu’ils ont pourtant acheté, les victimes après quelques secondes de distraction se retrouvent avec des lambeaux de tissus ou des cartons mouillés. Au marché central tout comme au marché de Mo-kolo à Yaoundé, une pratique qui avait disparu a resurgi il y a quelques jours. Les vendeurs à la sauvette des vêtements qui se tiennent généralement en bordure de route ont recommencé à duper les clients qui vont pour acheter les articles qu’ils proposent. Crépin Nlend, une victime ne réalise toujours pas comment il a pu se faire avoir aussi facilement. Alors qu’il s’apprêtait à prendre un taxi pour Etoudi, son quartier de résidence à Yaoundé, il est interpellé par un jeune homme qui lui propose un pantalon jeans de couleur bleue. Le jeune homme reconnaît que le pantalon était de bonne qualité pour les 3.000 Fcfa qui lui étaient demandés. Comme tout Camerounais, il a essayé de marchander pour que le prix de ce dernier soit vu à la baisse mais son propriétaire qui lui faisait savoir qu’il était temps pour de rentrer lui demande de lui remettre le pantalon. Crépin Nlend qui sent qu’il est sur le point de perdre cette bonne affaire fait savoir à son futur bourreau qu’il était preneur. Lorsque ce dernier sort son porte-feuille pour prendre l’argent, le commerçant commence à emballer le pantalon jeans dans un sachet plastique noir qu’il échange avec un de ses complices qui est passé derrière lui. « Je vous assure que j’ai vu comment il a plié le pantalon à maintes reprises et l’a mis dans le plastique. Lorsque je suis arrivé à la maison, j’ai découvert que j’avais acheté de vieux cartons imbibés d’eau. J’ai repris un autre véhicule pour Mokolo. Arrivé à l’endroit où le pantalon m’avait été vendu, il y avait d’autres vendeurs mais celui qui avait abusé de moi n’était plus là et tous les commerçants de la zone juraient ne l’avoir jamais vu », explique Crépin Nlend. Bien qu’éprouvé par cette malheureuse situation, l’infortuné reste plein d’admiration face ces bandits qui ont su tromper sa vigilance en une fraction de secondes. Après une enquête minutieuse, une vendeuse de nourriture du coin, sous cape, confie que les véritables commerçants avec des étals sont complices de cette machination et que lorsqu’elle venait de s’installer dans ce secteur, elle avait dénoncé un groupe. Malheureusement; ces derniers l’avaient suivi jusqu’à son domicile et ils lui ont fait savoir que la prochaine fois qu’elle le fera, ils iront la violer avant de la pendre chez elle. Depuis ce jour, elle est témoin de ces mauvais actes mais parce qu’elle tient à la vie, elle fait fi de ne pas voir les victimes se multiplier dans ce » tourbillon de malfaisance. Le jeune homme est revenu sur les lieux du crime plusieurs fois espérant rencontrer son ravisseur mais en vain.