Des membres d’une même famille ont péri dans un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi dernier. Guider, quartier Sanguerre 3, samedi 28 novembre 2020. 10h30 mn, la désolation. La tristesse. La vie s’est arrêtée dans le quartier qui pleure ses morts. En silence. Dans une indicible douleur. 48 heures après la tragédie survenue dans la famille de feu Aladji Sali Hambo, tragédie dans laquelle 13 membres de la famille ont été calcinés dans un incendie qui s’est produit dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, le lieu-dit « Carrefour Sodecoton » est encore sous le choc. Curieux, parents, amis, hommes de médias, connaissances continuent de déferler sur les lieux. L’endroit est devenu subitement « célèbre ». De part et d’autre de la rue secondaire bitumée qui serpente à travers le quartier, des tentes ont été dressées. Une trentaine de personnes y ont pris place sur des nattes. Elles ont le regard tourné vers ce qui reste du domicile familial, complètement consumé. Dans la nuit de jeudi à vendredi, aux environs de 1h du matin, 13 membres de la famille ont péri dans un incendie. Seul un rescapé a réussi à s’extirper des flammes. Ishaga, un jeune homme de 15 ans, a pu dompter le feu. Il s’en est cependant sorti avec des brûlures. « Sa vie n’est plus en danger. Il est à l’hôpital de Guider », relate son oncle Amadou Sali. Ce dernier raconte que le « feu a surpris tout le monde en plein sommeil ». Ses propos sont presque corroborés par l’adjudant-chef major Moutsia Toukoussou, commandant de la brigade TER de Guider rencontré par l’équipe de CT à la gendarmerie. A Sanguerre 3, l’heure est aux prières, aux méditations et aux lamentations. C’est le calme plat. Que s’est-il réellement passé au cours de cette maudite nuit de jeudi à vendredi ? A Guider, nul ne saurait reconstituer avec exactitude les circonstances de ce drame insoutenable qui a décimé toute une famille. Une thèse parle de la « spirale d’une bougie » qui aurait provoqué l’incendie. Une autre version évoque, sans éléments probants, un court-circuit. Une main criminelle ? Personne n’ose s’aventurer clairement dans cette piste. La maison familiale est complètement réduite en cendres. Tous les objets sont détruits. Amadou Sali, fils aîné de feu Aladji Sali et qui vit à Ngaoundéré n’en revient toujours pas. « Je suis arrivé ici à Guider en début de semaine dernière pour rendre visite à la famille. Je suis descendu dans une autre maison familiale, non loin du domicile principal », relate l’homme de 46 ans. Le drame a emporté des jumeaux, Hassana et Ousseini, âgés de 02 ans. Vendredi matin, le préfet du Mayo-Louti, Peter Itoé Mbongo est descendu sur les lieux avec son état-major s’enquérir de la situation. Samedi dernier, il suivait encore les derniers développements de cette triste affaire. Le procureur de la République a ordonné l’ouverture d’une enquête qui déterminera avec exactitude les causes de cette tragédie. L’enquête a été confiée à la police. Tous les 13 corps ont été inhumés vendredi dernier conformément aux rites de la tradition musulmane. Guider est triste. Guider pleure ses morts.
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