Emmanuel Lebou écope de 18 ans de prison ferme

Emmanuel Lebou écope de 18 ans de prison ferme

Emmanuel Lebou, l'ancien chef de la cellule informatique au ministère des Finances Emmanuel Lebou a été condamné par le Tribunal Criminel Spécial cette semaine, dans l'affaire des matricules fictifs, après plusieurs années de procès.

  Après plusieurs années d'attente, le verdict est finalement tombé sur l'affaire Emmanuel Lebou, du nom de cet
ancien chef de la cellule informatique au ministère des Finances.

  Dans son verdict, le Tribunal Criminel Spécial a estimé que le préjudice subi par l'État du Cameroun, est évalué à 5 587 milliards de Francs CFA entre 2015 et 2016.

  Selon l'accusation , entre autres faits reprochés à Emmanuel Leubou et ses coacusés Lefang Célestina Nkeng, Amadou Haman l'utilisation des postes qui ont servi de base aux « suppressions frauduleuses » des remboursements des avances sur solde au ministère des Finances (Minfi) : « suppressiosions frauduleuses » des remboursements des avances sur solde au ministère des Finances (Minfi) : « L'étude faite par la cellule informatique a permis de savoir que le poste 1056 à 1058 était utilisé par le chef de la cellule informatique et la vente. Le poste 1077 était par monsieur SEUDJEU, porte 225. Le poste 1079 était utilisé par madame Mouluh, le poste 1109 par madame Lefang Célestin Nkeng, le poste 1255 par monsieur Haman porte 226». Ainsi, avait exposé le Dr Bell, témoin du Ministère public entendu le 22 octobre 2021 au Tribunal criminel spécial (TCS) à Yaoundé. Dans le cadre de son interrogatoire principal, il avait également évoqué l'insécurité dans la gestion des données informatiques à travers l'application Antilope.

  Ce procès  a également permis de savoir que plus de 80 000 matricules ont été créés pendant la période querellée. « Il ya eu des matricules qui ont reçu des montants au-delà de ce qui est prévu par le cadre réglementaire ; des matricules qui n'avaient jamais remboursé, d'autres ont fini le remboursement et continuent ; d'autres qui ont terminé le remboursement et n'avaient plus de difficultés ».

On a également appris qu'il y avait eu 95% des suppressions frauduleuses enregistrées sur les avances de ventes.

Emmanuel Lebou a donc été pris au piège, puisque lors de son audition Sieur Biteck, en service à la cellule informatique au ministère des Finances (Minfi), au sujet de la gestion du fichier solde de l’Etat, à question de savoir, « qui sont les personnes habilitées à procéder à la suppression des avances de solde et pension conformément à la règlementation en vigueur au Minfi? », posée par l’Avocat de l’accusé, Amadou Haman, il a répondu : « 2 personnes : le chef du service des oppositions au trésor, qui le fait lorsque l’agent présente une quittance de reversement au trésor public. Il y a également le chef de la cellule informatique qui va le faire soit sur instruction de sa hiérarchie, soit en cas de hiérarchie, soit en cas de défaillance technique rencontrée par le chef du service des oppositions. Dans ce cas, la quittance de reversement doit être présentée», détaille le témoin du Ministère public.

  Malgré cette décision attendye, au sein de l’opinion les réactions sont mitigées. Certains pensent que cette décision ne peut que réconforter les naïfs. Car depuis la mise aux arrêts d’Emmanuel Lebou et malgré toute l’agitation de Louis Paul Motaze, la mafia continue son bonhomme de chemin au ministère des Finances.

 Source : Mimi Mefo Infos


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