[Éducation ]tués et humiliés, les enseignants préparent une grosse riposte
Cet appel fait suite aux multiples agressions des enseignants, dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Notamment la garde vue non justifiée d’un enseignant au lycée bilingue d’Ayos le 22 janvier 2020. Le milieu éducatif camerounais va à nouveau connaître des troubles. Le Collectif des enseignants indignés du Cameroun (CEIC) appelle à une mobilisation générale à Yaoundé le 30 janvier 2020. C’est ce qu’on apprend dans un document en circulation sur les réseaux sociaux et dont Actucameroun a eu copie. Humiliation, afforestation… Cet appel fait suite aux multiples agressions des enseignants, dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Notamment la bastonnade d’un surveillant général par un commandant de brigade au lycée bilingue de Mayo Oulo dans la région du Nord en 2018. De l’arrestation et garde vue non justifiée d’un enseignant au lycée bilingue d’Ayos dans la région du Centre le sous-préfet le 22 janvier 2020. Enfin, de l’assassinat de l’enseignant Njomi Tchakounté Brice par son élève au lycée classique de Nkolbisson. C’était le 14 janvier 2020. La mobilisation du CEIC se jouera en deux principales phases, apprend-on. La première aura lieu mercredi 29 janvier 2020, c’est-à-dire mercredi prochain. Elle a été baptisée « No chalk day » (journée sans craie Ndlr). Cette phase consistera pour tout le corps enseignant « d’arborer un t-shirt rouge. Couleur du sang versé, couleur de torture, couleur du sacrifice. La journée sera entièrement consacrée à des causeries éducatives avec des élèves à propos des violences à l’école. Et l’urgence de sauver l’école », lit-on dans le document signé de Jacques Bessala Ngono, le président du collectif. Des exigences La deuxième phase aura lieu le jeudi 30 janvier. Elle met en avant les obsèques du jeune enseignant de mathématiques assassiné par son élève au lycée de Nkolbisson. Le collectif appelle ici tout le corps enseignant à arborer leurs toges ou tenues de la journée mondiale de l’Enseignant.« Le collectif exige des sanctions lourdes à l’encontre de quiconque agresse un enseignant dans le cadre de l’exercice de ses fonctions », réclame le collectif qui souhaite également « une réforme profonde et la mise en application immédiate des textes relatifs au statut particulier de l’enseignant. Avec emphase sur la revalorisation des conditions de travail de l’enseignant ». Poursuit le CEIC.