[Éducation]les ex-agents de police campus licenciés de l'université de Ydé 2 de nouveau dans la rue
Ils ont assiégé l’entrée du ministère de l’Enseignement Supérieur le 6 avril 2021 pour réclamer le paiement de leurs droits. Licenciés en janvier dernier par le recteur Adolphe Minkoa She, les ex-agents de police campus qui assuraient la sécurité dans l’enceinte de l’université de Yaoundé II sont revenus à la charge. Non plus au campus, mais au ministère de l’Enseignement Supérieur, où ils ont campé pendant la mi-journée du 6 avril pour réclamer le paiement de leurs droits. Les grévistes voulaient rencontrer Jacques Fame Ndongo pour lui expliquer leur situation de précarité, en vain. Ils ont été priés de patienter et de repasser une prochaine fois. Pourtant, le 7 janvier dernier, ils ont saisi le ministre de l’Enseignement Supérieur, qui a sommé le recteur de l’université de Yaoundé II, d’apporter «sous huitaine, des solutions satisfaisantes dans le respect des textes réglementaires en vigueur». Une sommation restée visiblement sans suite. Ce qui a contraint les grévistes à redescendre dans la rue pour réclamer notamment l'absence de contrat de travail, la non immatriculation à la CNPS, le non-reversement à la CNPS de 12,95% du salaire mensuel prélevé par les services financiers et comptables de l'université de Yaoundé II, leur réintégration avec une amélioration substantielle de leur condition de vie et de travail. Faute de quoi, une séparation en bons termes avec paiement de leurs droits consécutifs à leur licenciement. Début janvier, Adolphe Minkoa She a procédé à la réduction des effectifs de 116 à 82 agents de police campus. A l’issue d’une réunion de crise avec les représentants des agents grévistes, le patron de l’institution universitaire de Yaoundé II a pris la résolution de recruter au total, 110 agents pour assurer la sécurité au sein de l’université pour toute l’année. Sur les 82 nouvelles recrues (15 anciens et 67 nouveaux) dont le contrat court du 1er janvier au 31 décembre 2021, 28 agents supplémentaires de police campus bénéficient, apprend-on, de cette décision du recteur. Ces derniers, d’après leurs collègues grévistes, ont repris le travail. Les 116 candidats malheureux au recrutement parlent d’un licenciement abusif. Chefs de famille pour la majorité, ils disent avoir travaillé comme agents de sécurité dans cette université pendant 10 ans pour certains. Mais seuls les agents de la promotion de 2011, apprend-on, sont immatriculés à la CNPS. Les autres ont plutôt une immatriculation interne, attribuée par l’université. Ils réclament enfin les primes de la catégorie 1 à 3 que le chef de l’Etat a définies dans le décret du 13 janvier 2012, fixant les montants et les modalités de paiement des indemnités et primes allouées aux personnels d’appui des institutions universitaires. Mais «contrairement à leurs revendications, les grévistes ne sont pas des personnels de l’université de Yaoundé II, mais bien des agents temporaires qui ne sont pas régis par le code du travail. Sur la base d’un appel à candidature, l’université procède à un recrutement d’agents de sécurité pour une période d’un an renouvelable 3 fois», rétorque le recteur qui précise par conséquent que «toutes les revendications basées sur le décret présidentiel susmentionné, ne sauraient concerner les agents de police campus».