[Éducation]gabegie à ciel ouvert à l'université de Ngaoundéré

L’opacité et les irrégularités dans les procédures comptables, se dénombrent en quantité dans l’exécution des dépenses publiques de cette institution financée à 95 % sur le budget de l’État. Le bilan des mauvaises pratiques et toutes les indélicatesses de gouvernance que dresse le contrôleur financier, se passe de tout commentaire pour avoir fait perdre des centaines de millions de francs CFA au détriment de la bonne marche de l’université de Ngaoundéré. Fait illustratif de cette mal gouvernance universitaire, en 2018, l’institution a été incapable de respecter ses engagements du 4e trimestre, traînant ainsi des dettes çà et là. Le ministre des finances, Louis Paul Motaze, a refusé de combler un déficit à forte odeur de détournement de fonds publics à grande échelle. Plus grave encore, dénonce le contrôleur financier, l’université de Ngaoundéré a dû régler cash une pénalité de, 100 millions de francs CFA de pénalité pour avoir prélevé des taxes sur des opérations sans les reverser au service régional des impôts. Interrogée sur cette mal gouvernance institutionnalisée, le recteur de l’Université de Ngaoundéré esquive la question. Les dirigeants de cette université vont donc devoir se débrouiller à trouver l’argent quelque part pour combler un déficit cumulé évalué à plus du milliard de francs CFA. Aujourd’hui dos au mur, l’institution manque de moyens financiers conséquents pour payer le personnel enseignant et non enseignant, et surtout pour achever la construction des infrastructures à l’abandon depuis des années. Au conseil d’administration, Nkili Abessolo, contrôleur financier de l’Université, a sifflé la fin de la récréation, demandant aux ordonnateurs de dépenses de serrer les ceintures, parce que ses agents feront le gendarme sur tout. «L’année passée, relève -t-il, on a été confronté à des quittances manuelles pourtant interdites. Moi je sais que ça n’existe plus. Chaque fois que ces quittances reviennent d’un service d’enregistrement, elles parviennent d’abord au contrôleur sur bordereau. Nous ne voulons plus voir les prestataires porter les quittances en banques pour éviter le faux.» Le budget de 9 milliards 300 millions de francs CFA pour l’exercice 2021 ne suffira donc pas pour, satisfaire les besoins sans cesse croissant d’qne université qui compte en son sein un dizaines de grandes écoles de formation. Et Nkili Abessolo d’ajouter : «Le compte d’emprunt 2020 s’élève à 700 millions de francs CFA et personne n’a justifié. On a généralisé l’attestation d’immatriculation parce que, ce simple papier, les gens peuvent les éditer sur le campus de Dang et porter n’importe quel numéro. On a constaté qu’en mettant le numéro de quelqu’un dans le site de la direction, ça donne un autre nom. Nous allons y veiller » «Dans sa correspondance du 17 septembre 2020, le ministre des finances a demandé qu’on tienne compte de cela dans le budget 2021», se contenter de dire le recteur de l’université, le Pr. Uphie Chinje Melo.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires