Les syndicats de ce secteur ont rejeté le boycott de la rentrée scolaire à l’issue de la concertation vendredi avec le Minfopra. C’est avec le cœur léger, mais surtout plein d’assurance qu’ils ont promis de reprendre le chemin de l’école ce matin. En effet, des instituteurs et enseignants excédés notamment par des lenteurs administratives dans le traitement de leurs dossiers et les procédures de recrutement à la fonction publique, comptaient manifester leur ras-le-bol ce lundi à travers un mouvement d’humeur. Informé de ce projet, Joseph LE, ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), a convoqué d’urgence vendredi à Yaoundé une réunion avec les concernés pour tirer les choses au clair. Et c’est avec promptitude qu’une dizaine de syndicalistes ont répondu à l’invitation de Joseph LE. « Quand vous êtes sorti d’une Enieg et que dix ans après vous êtes toujours au quartier alors qu’un autre enseignant qui est sorti cinq ou six ans après vous est recruté, il y a de quoi être frustré. Nous espérons que dans les prochains recrutements, l’ancien Capiem sera respecté et pour ceux qui sont déjà contractualisés, nous déplorons des lenteurs administratives dans le traitement des dossiers», regrettait alors Nicodème Abena Bouli, membre de l’Association camerounaise des instituteurs vacataires de l’enseignement technique. Le président national des instituteurs contractuels et maîtres des parents, Charles René Koung, s’insurgeait quant à lui contre la non-considération des diplômes de certains de ses camarades. « On a rejeté les dossiers d’intégration de ceux qui étaient titulaires des licences en psychologie et option psychologie sociale, option psychopathologie clinique en disant que leurs licences ne sont pas conformes à la profession exercée», a-t-il expliqué. Le ministre ayant écouté avec intérêt les préoccupations de chaque intervenant et pris la pleine mesure des choses, a tenu à rassurer ses interlocuteurs sur la disposition du gouvernement à apporter progressivement des solutions au recrutement à la Fonction publique, en tenant compte des contraintes budgétaires. Concernant le traitement des dossiers, le patron de la Fonction publique et de la Réforme administrative fait savoir que « le ministère s’est fixé comme objectif qu’aucun dossier normal ne reste pas plus de 60 jours dans cette administration ». Au terme de près de deux heures de concertation, la frustration a laissé place à la satisfaction. « Cette rencontre a permis de mettre les enseignants que nous sommes dans une position stable sur le plan psychologique avant la rentrée scolaire. Il était nécessaire qu’ils soient rassurés sur le plan du traitement de leurs dossiers de recrutement engagé par le gouvernement. Qu’ils soient rassurés sur le plan de la gestion de leur carrière. Toutes choses qui les pousseront à regagner sereinement le chemin de l’école », s’est réjoui Charles René Koung.
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