Les concernés auraient, été surpris en train d’absorber la substance interdite aux environs de leur établissement alors qu’ils étaient supposés être dans la salle de classe. Les substances illicites semblent désormais attirer des consommateurs de plus en plus jeunes dans la ville de Yaoundé. Les drogues qui circulent dans les établissements d’enseignement secondaire y sont sans doute pour quelque chose. Agés de 18 et 19 ans, trois élèves du Lycée technique bilingue de Nkolbisson dans l’arrondissement de Yaoundé 7, ont été traduits devant le Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé-Centre administratif pour consommation de stupéfiant. Visiblement plus anxieux que les concernés par la procédure judiciaire, les parents n’ont-pas cessé de chuchoter les derniëfès instructions aux oreilles de leurs bambins depuis le début de l’audience jusqu’à l’appel de leur affaire par le greffier. Ils tentent chacun d’éviter à leurs enfants un casier judiciaire qui viendraient ruiner la réputation de ces derniers qui font déjà l’école buissonnière. Dans l’acte d’accusation du ministère public, il ressort que les nommés Jospin Mbutcha, Abdou Raman et Biya Njansé ont été surpris aux alentours de leur établissement, le 4 novembre 2020, en possession de sachets de cannabis et de pièces d’une chicha, une pipe à vapeur utilisée pour inhaler du tabac ou autres substances enivrantes. Les quantités de cannabis retrouvées dans leurs poches devaient servir à alimenter leur dispositif d’inhalation, conclut le représentant du ministère public. Les éléments scellés ont été présentés comme pièces à conviction pour aider à établir la culpabilité des accusés. Procédure Irrégulière Quant aux prévenus, qui ont tous plaidés non-coupables, ils déclarent ne jamais avoir détenu la chicha. Comme s’ils s’étaient donné le mot, chacun dira avoir vu les éléments scellés mais en décline la possession. Les jeunes hommes ne donneront pas plus de précisions sur les circonstances dans lesquelles ont auraient aperçu ces objets qui ne leur appartiennent pas. Ils ont la même réaction à la présentation du procès-verbal de. leur audition à l’enquête préliminaire. « Pour Me Tchialeu, leur avocat, la procédure contre ses clients est entachée d’irrégularités. Le procès-verbal, non signé, en est une illustration patente. Il demande au tribunal d’en tirer les conséquences. La production d’un deuxième, cette fois signé, par le ministère public ne change rien pour l’homme en robe. La signature n’aurait été obtenu que sous l’effet de violence subies par ses clients. Selon lui, les trois garçons devaient être assistés de leurs parents pour que leurs propos soient pris en considération devant la justice. Ce raisonnement ne peut prospérer selon le ministère public car les trois prévenus ne sont plus des mineurs. Il n’y avait donc aucun motif pour qu’ils soient assistés d’un parent ou encore d’un agent des affaires sociales comme le prétend la défense. Pour mettre fin à ce débat d’arguments, le tribunal a renvoyé l’affaire au 25 janvier pour se prononcer sur la recevabilité du procès-verbal querellé ainsi que l’ouverture des débats.
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