Education de base, le gouvernement veut mettre fin aux écoles spécialisées pour handicapés

Éducation inclusive : les parents face à l'absence d'informations -  Association des Blogueurs du Cameroun

Le ministre de l’Éducation de base (Minedub), Laurent Serge Etoundi Ngoa, passait son grand oral devant les membres de la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale, le samedi 2 décembre. Au terme de cette audition, le Minedub a annoncé que son ministère réfléchissait à fermer les écoles spécialisées qui accueillent des enfants handicapés. « Nous avons des problèmes avec des enfants qui présentent un handicap et autre et que nous mettions avant dans les écoles spécialisées », a commencé le ministre Etoundi Ngoa. Le membre du gouvernement explique que, « nous ne pouvons plus les mettre (les handicapés) dans les écoles spécialisées parce que les expériences médicales ont montré que quand on les met avec les enfants normaux, ils réagissent beaucoup mieux ».

Conséquence, ajoute le Minedub, « il faut aujourd’hui multiplier des écoles où nous pouvons mettre tout le monde ; handicapés moteurs, auditif, visuel, etc. Ils doivent se retrouver dans les mêmes salles de classe, parce que cela résout et permet de minimiser les effets de ces handicaps-là ».

D’après Eyi-Francine Angue, directrice de l’Ecole spécialisée pour enfants déficients auditifs, interrogée en janvier dernier par Solidarité laïque sur l’école inclusive, « il existe au Cameroun 68 écoles publiques inclusives qui sont en capacité d’accueillir des enfants en situation de handicap, réparties dans les 10 régions du pays ».

Elle explique, « bien qu’en théorie, les écoles doivent accueillir les enfants porteurs de handicap, les enseignants ne sont pas suffisamment formés. Ces enfants sont donc mal suivis. Dans une classe d’une école publique accueillant 40 enfants, si un enfant en situation de handicap arrive, comment voulez-vous que l’enseignant puisse prendre en compte ses besoins particuliers sans délaisser les autres élèves ? ».

Pour l’heure, si les associations d’accompagnement des enfants avec un handicap reconnaissent que la loi protège suffisamment cette catégorie de citoyen, elles déplorent le fait que dans la pratique, les enfants avec un handicap restent marginalisés.

Source StopBlaBlaCam


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