[Éducation]134 Enseignants du Grand Nord dénoncent les restrictions imposées par le SG du P.M
Ils ont saisi le Chef de l’Etat Paul Biya dans un mémorandum, dans lequel ils déplorent que ledit recrutement soit circonscrit essentiellement au corps de la médecine et de la pharmacie. Ils plaident cependant pour qu’au moins, la politique des quotas soit appliquée. L’annonce du recrutement spécial des enseignants du Supérieur, circonscrit seulement au corps de la médecine et au domaine de la pharmacie, tel que l’a récemment prescrit le Secrétaire général des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, au ministre de l’Enseignement Supérieur, Jacques Fame Ndongo, continue de faire des gorges chaudes. Des voix s’élèvent au sein de la communauté éducative pour dénoncer ces restrictions, alors que de nombreux docteurs ayant déjà soutenu leurs thèses de doctorat attendent d’être recrutés dans les universités d’Etat. Une mesure décriée par des enseignants originaires du Grand Nord, précisément des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord. D’après le quotidien Le Jour de mercredi 24 février 2021, ils sont 134 candidats au total, sur 159 originaires des trois régions à avoir saisi le président de la République Paul Biya pour dénoncer cette discrimination. «Si cette décision est appliquée, près de 134 candidats originaires des régions septentrionales ne sont pas de la course. Alors que la majorité des docteurs du septentrion sont des fonctionnaires ou des contractuels, cette partie du pays se verra une fois de plus, marginalisée dans ce recrutement comme dans tous les autres recrutements lancés par la fonction publique. Pour cela, il est question que le gouvernement respecte les quota affectés à chaque région du Cameroun», déplore un des candidats signataires du mémorandum, interrogé par nos confrères. La démarche des titulaires Ph.D du Grand Nord et candidats au recrutement dans les universités d’Etat intervient après que ceux-ci ont tenté en vain de rencontrer le président de la commission du recrutement, Séraphin Magloire Fouda, pour lui porter leurs revendications. «Cette situation bafoue une fois de plus les critères de l’équilibre régional cher au Président de la République. Sur 549 recrues, il n’y aura qu’une trentaine de docteurs originaires du Grand-Nord. Ils vont envoyer dans nos Universités de Ngaoundéré et de Maroua, des enseignants d’ailleurs, qui viendront juste prendre le matricule et se faire nommer chez eux dans le contexte actuel de la décentralisation, où on a tendance à mieux évoluer chez soi. Pensons un peu aux conséquences sur la formation de l’élite intellectuelle du Grand-Nord», renchérit un autre candidat sous couvert d’anonymat.