[Économie ]une usine de cimenteries d'une capacité de 500 000 tonnes en gestation à kribi
L’offre en ciment au Cameroun continue de s’accroître. Un nouvel opérateur a l’ambition d’intégrer le secteur dans les prochains mois. Il s’agit de Cimenterie Industrielle de Kribi. La société a signé une convention y relative, la semaine dernière à Yaoundé, avec le ministère des Mines et du développement technologique (Minmidt). « Le ministère en charge de l’Industrie accueille tous les projets de cette nature. Il est question d’augmenter l’offre en produit de cimenterie au Cameroun et en Afrique centrale, en général. C’est un projet important au moment où le Cameroun est en chantier tout comme plusieurs pays de la zone Cemac », a confié à la presse Fut Calistus Gentry, secrétaire d’Etat de ce département ministériel. Selon le directeur général de la Cimenterie Industrielle de Kribi (CIMKRI), le chronogramme de démarrage du projet s’étend sur un an. L’entreprise prévoit six mois pour la réalisation des études et six autres mois pour la construction de la cimenterie. Le coût du projet est estimé à 70 milliards de FCFA. « Nous avons décidé d’installer une cimenterie à Kribi. Elle aura une capacité de production de 500 000 tonnes par an », a relevé Oscar Minko, DG de la société.Si cette entreprise est finalement mise sur pied, le secteur de la cimenterie devrait prendre des proportions encore plus importantes. La CIMKRI envisage en effet d’entrer dans un marché très concurrentiel, où les quatre producteurs déjà présents se livrent une bataille en béton. La société des Cimenteries du Cameroun (Cimencam), filiale du groupe français Lafarge-Holcim, a une capacité de production de 1,5 million de tonnes de ciment par an ; la même capacité que Dangote Cement Cameroon (DCC) de l’investisseur nigérian Aliko Dangote. Ciment d’Afrique (CIMAF), propriété du groupe marocain Addoha, et les Turcs de Medcem Cameroun, filiale du groupe Eren Holding avec des productions annuelles de 500 000 tonnes. Ces sociétés ont enregistré un chiffre d’affaires cumulé 191,9 milliards de FCFA au cours de l’année 2018. Sauf que les consommateurs déplorent que l’offre abondante en ciment, qui a quintuplé au cours des cinq dernières années, n’a pas encore entrainé la baisse des coûts de ce matériau dans le pays.