Port autonome de douala : c'est la panique du côté des transitaires

Les acteurs exerçant au Port autonome de Douala (PAD) seraient animés d’un sentiment de peur depuis que la durée des opérations de transit a été multipliée par deux et fait planer la menace d’un engorgement de longue durée. Hier samedi, le navire baptisé «Maersk Taasinge» se trouvait encore à quai où à peine la moitié des opérations de manutention avaient été accomplis, accusant désormais 4 jours de retard sur sa rotation, nous apprend l’Agence de presse africaine (APA). Ayant accosté mercredi dernier vers 22 heures, heure locale, le bâtiment avait prévu, selon un membre de cet équipage, de passer 48 heures dans ledit port afin de décharger puis de charger des conteneurs avant de poursuivre sa route. « Le temps de séjour des navires à quai est devenu extrêmement long. L’on est même carrément passé du simple au double du temps nécessaire, avec des préjudices énormes à tous les niveaux », explique un travailleur. Autre cas et au même moment, le bateau dénommé «Nordic Macau», affrété par l’armateur CMA CGM, faisait lui aussi les frais de la lenteur des opérations actuellement observée dans l’espace portuaire. A quai depuis 3 jours en effet, seulement 65% de ses mouvements avaient été réalisés. « Des dysfonctionnements à tous niveaux… » Selon un transitaire tchadien, les choses se passent ainsi au terminal à conteneurs depuis début janvier et l’entrée en fonctionnement de la régie déléguée (RTC) du PAD.Il prédit même « un engorgement certain, et à court terme ». « Une bonne partie des opérations, jadis opérées grâce à une plateforme informatique, se fait désormais manuellement, entraînant des dysfonctionnements à tous niveaux et faisant redouter l’abandon du port de Douala par plusieurs armateurs », poursuit le transitaire tchadien. Rappelons que le Tchad et la République centrafricaine importent la plupart des marchandises à partir de ce terminal. À ce jour, apprend-on encore, la RTC n’a pas réussi à installer son logiciel de gestion «Navis TOS», acquis par le PAD à hauteur de 2,5 milliards FCfa auprès de l’américain Port Technology AIS alors que le logiciel de gestion «Oscar», exploité pendant 15 ans par DIT, a été démantelé.


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