[Économie]les projets de la phase pilote du prodesv financés à hauteur de 13milliards de fcfa
Les projets réalisés dans le cadre de la phase pilote du Programme de développement économique et social des villes secondaires exposées à des facteurs d’instabilité (Prodesv) viennent d’être officiellement inaugurés dans les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord. Lancés depuis deux ans, ces projets consistent en la construction d’infrastructures dans chacune des 15 communes bénéficiaires, qui « permettront de résorber une bonne partie des difficultés liées à l’accueil massif de réfugiés et des déplacés internes », a souligné Sébastien Bergeon, chef de délégation par intérim de l’Union européenne (UE) au Cameroun, au cours de l’inauguration le 4 mars 2021 à Mogodé dans l’Extrême-Nord. Cette phase du Prodesv, financée à hauteur de 13 milliards de FCFA par le Fonds européen de développement (FED), « a déjà occasionné la création de plusieurs emplois et opportunités d’entrepreneuriat local », poursuit ce dernier. Qui dit espérer que cette logique va se consolider avec la mise en œuvre des projets des phases biennales 2020-2021 et 2022-2023 en cours de préparation. Zones fragiles Le Prodesv cible essentiellement les zones d’accueil de réfugiés, de déplacés internes et d’autres migrants des régions de l’Est, de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord, du Nord et du Sud. Le quotidien de ces zones est marqué par la pression sur les ressources disponibles, la cohabitation de populations autochtones et migrantes qui charrie un risque de conflits sociaux. L’UE se convainc que l’efficacité des actions en faveur du développement local dépend aussi et surtout de l’engagement du gouvernement à orienter les investissements publics vers une réduction des disparités régionales existantes. Aussi encourage-t-elle les autorités à augmenter les dotations budgétaires allouées aux zones les plus fragiles. D’ailleurs, note Sébastien Bergeon, « la stratégie de Relèvement et de la consolidation de la paix (RCP) pour les trois régions septentrionales et la région de l’Est préconise une telle approche, en intégrant les aspects sécuritaires, humanitaires ainsi que ceux liés aux facteurs structurels du développement durable et inclu2sif ».L’appui au développement local fait partie des priorités du nouveau Consensus européen de développement, adopté en 2017. Normal donc que la gouvernance et la décentralisation figurent en bonne place dans les axes prioritaires de la coopération entre le Cameroun et l’UE.