Industrie textile : la cicam et sodecoton broient du noir

Largement dominé par la friperie et les produits en provenance de l’Afrique de l’Ouest et de la Chine, les opérateurs locaux de cette filière ne contrôlent qu’à peine 1% du marché. Au rang des problèmes qui minent le développement de ces structures, on peut citer la non modernisation des équipements, la baisse de la demande domestique au profit des importations • qui, souvent contrebandières et essentiellement d’origine Asiatique et/ ou Ouest Africaines. Pourtant, au niveau de la Société de développement du coton (Sodecoton), un plan d’investissement de 40 milliards de francs avait été récemment injectés pour la mise en œuvre, tant dans l’acquisition d’engins pour l’augmentation du parc automobile, que pour le renflouement du fonds de roulement pour l’approvisionnement en engrais, et évidemment l’accroissement de la force industrielle pour améliorer le triturage. La Cotonnière Industrielle du Cameroun (CICAM), plus importante industrie de transformation de coton du pays a quant à elle, enregistré par ailleurs de nombreuses difficultés de financement et de gestion. Une contre production qui a donné lieu au solde de plus de 60% de ses capacités. Car en effet, malgré les plusieurs tentatives infructueuses pour remonter la pente, cette filière a très souvent enregistré une sous performance de la production de tissus du fait entre autre, de la non modernisation des équipements, de la baisse de la demande domestique au profit des importations, de la concurrence déloyale de la friperie, par le coton Asiatique (88%) en ajout du coton de l’Afrique de l’Ouest (6%). Autant de négligence qui ont entraîné des résultat- négatifs sur ses prévisions, et notamment comme il fallait s’y attendre. Les « gombos » ont glissé Au cours des quatre deiuieis mois de 2020, en dehors des problèes suscités qui entravent la production de la Cicam s’est ajouté le manque d’écius du fait de la sous activité de l’usine Sodecoton. Il va s’en dire donc que le* Cameroun a perdu plus de 101,71 milliards F Cfa courant 2019-2020 pour l’importation de plus ,de 122 milles tonnes de matières textiles en plus de la friperie. Soit en valeur absolue l’accroissement de 8.2%. Les autres matières ne sont pas en reste. La soie qui enregistre 135 tonnes a absorbé plus de 210 millions F Cfa, la laine et les poils en ont pris 12 tonnes, soit plus de 6 millions F Cfa. Et pendant que 794 tonnes de coton valaient 1,427 milliard, les autres fibres textiles végétales de 4 899 tonnes avalaient 3,803 milliards de Cfa. Que dire des filaments, synthétiques et/ou artificiels, pour 11 305 tonnes, on en avait un peu plus de 11,111 milliards de pertes pendant que, seule la friperie coûtait 39,482 milliards Fcfa pour 73 170 tonnes. Autant de pertes qui plombent la production locale.


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