Finances publiques :top 10 des plus gros budgets en 2020

Selon la loi de finances votée au Parlement, le ministère des Travaux Publics détient la plus grosse enveloppe d’un montant de 459 milliards de francs CFA, suivi du ministère des Enseignements Secondaires (404 milliards de francs CFA), du ministère de l’Eau et de l’Energie (244 milliards de francs CFA) et du ministère de l’Education de base (235 milliards de francs CFA). La loi de finances votée récemment au Parlement renseigne clairement sur les montants sollicités par chaque département ministériel, à l’effet de mener à bien ses différentes missions. Ainsi, à la lecture de ce document, il ressort que le maillot jaune du top 10 des plus gros budgets est détenu par le ministère des Travaux Publics. Ce département ministériel sollicite une enveloppe de 459.609 milliards de francs CFA pour le compte de l’exercice budgétaire 2020. Globalement, il est question pour ce ministère, par ailleurs ingénieur de l’Etat, de « développer les infrastructures routières et de franchissement, restaurer et améliorer l’état des infrastructures ou encore améliorer la qualité des études en vue d’optimiser le coût et la qualité des travaux d’infrastructures ». Enseignements secondaires : 404 milliards sollicités Le ministère des Enseignements secondaires suit de prêt celui des Travaux Publics en termes de budget sollicité. D’après les données contenues dans la loi de finances 2020, le ministère que dirige Pauline Nalova Lyonga, souhaite obtenir 404,935 milliards de francs CFA. Ce pour « accroître l’accès aux enseignements secondaires, améliorer la qualité des enseignements et des apprentissages dans ce département ministériel, adapter les formations à l’environnement socioéconomique, améliorer la gouvernance et la gestion optimale des ressources ». Eau et énergie : 244 milliards pour 2020 Pour le prochain exercice budgétaire, l’ambition affichée par le ministère de l’Eau et de l’Energie est de « disposer d’une quantité suffisante d’énergie pour la population et les activités économiques ». Il est en outre question « d’améliorer l’accès des ménages et des opérateurs économiques à l’énergie ; améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement liquide des ménages et des opérateurs économiques ». En matière de gouvernance, le Minee entend « améliorer la coordination des services et assurer la bonne mise en œuvre des programmes de ce ministère ». Au sortir de l’échange qu’il a eu avec les parlementaires la semaine dernière à Yaoundé, le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba déclarait que l’une de ses missions principales sera de « finaliser la ligne de transport de l’électricité issue du barrage de Memve’ele ». Raisons pour lesquelles il souhaite ouvrir une enveloppe de 244 milliards de francs CFA. Education de base : 235,315 milliards pour améliorer l’accès au cycle primaire Selon les données contenues dans la loi de finances 2020, ce département ministériel va détenir la troisième plus grosse enveloppe budgétaire. Soit 235,315 milliards de francs CFA. Le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa entend à cet effet utiliser ses ressources pour « accroître le taux de préscolarisation sur toute l’étendue du territoire national ». Pour mener à bien cette tâche, l’enveloppe sollicitée s’élève à plus de 14 milliards de francs CFA. Aussi, pour améliorer l’accès et l’achèvement du cycle primaire, en se référant aux paramètres tels que le pourcentage de réussite au Certificat d’Etudes Primaire, le taux d’achèvement du cycle primaire et le taux net d’admission au primaire ; le Minedub souhaite obtenir du Parlement la validation de la somme de 186,987 milliards de francs CFA. Les autres chantiers dans lesquels Laurent Serge Etoundi Ngoa souhaite œuvrer sont ceux de « l’augmentation de la population alphabétisée ». Défense : 234 milliards pour renforcer le dispositif de sécurité Pour faire face aux différents défis sécuritaires, le Cameroun a besoin de renforcer son dispositif de défense du territoire, améliorer la coordination des services et assurer la bonne mise en œuvre des programmes, apporter un appui dans des domaines spécifiques contribuant au développement socioéconomique, mais aussi garantir les conditions de sécurité et de paix favorables au développement. Pour ce faire, Joseph Beti Assomo sollicite 234,214 milliards de francs CFA. Pour chacun des points sus-évoqués, les indicateurs d’évaluation seront entre autres, le taux de conformité des effectifs des unités opérationnelles des armées, la réalisation des activités budgétisées et le taux de criminalité. En d’autres termes, l’équipe Joseph Beti Assomo se donne pour défis de tordre le cou à la criminalité dans les villes et villages du Cameroun, mais également contribuer au développement du pays à travers la bonne réalisation des chantiers confiés au génie militaire. Santé publique : priorité à la couverture santé universelle Les 213,651 milliards de francs CFA sollicités par le Dr Malachie Manaouda vont être orientés vers des secteurs précis. C’est ce qui ressort des propos tenus par le parton du ministère de la Santé Publique le 4 décembre dernier. « Nous allons aller dans l’efficience avec le budget que nous avons aujourd’hui, en mettant l’accent sur un certain nombre de leviers qui vont nous permettre de jouer sur les déterminants de la santé, notamment la mortalité infanto-juvénile, la surveillance des épidémies, ainsi que sur la couverture santé universelle ». Concrètement, il sera question « d’améliorer la couverture des interventions de prévention de la maladie, en relevant le taux de couverture vaccinale, mais aussi accroître le pourcentage des ménages ayant accès ou possédant au moins une Moustiquaire Imprégnée d’insecticides de Longue Durée d’Action (Milda). Par ailleurs, le pourcentage des femmes enceintes infectées par le VIH recevant un traitement Anti Rétro Viral sera l’une des préoccupations du Minsanté, afin de réduire la transmission mère-enfant pendant la grossesse et l’accouchement au cours des 12 derniers mois, peut-on lire dans le projet de loi de finances 2020. Pour ce qui est de l’amélioration de la coordination des services, le Minsanté projette de veiller à ce que les structures sanitaires publiques disposent d’au moins 50 % de personnels, selon les normes. Habitat et développement urbain : augmenter le nombre d’habitats décents Du côté du ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, les ambitions ne sont pas moins grandes. L’enveloppe sollicitée par Célestine Ketcha Courtes plafonne à 146,108 milliards de francs CFA. Quatre programmes vont meubler les activités de ce ministère en 2020. Il s’agit du développement de l’habitat, qui vise à « rationaliser l’occupation de l’espace urbain et réduire de façon significative la proportion de l’habitat indécent en milieu urbain ». L’indicateur ici sera le nombre de ménage supplémentaire ayant accès à un habitat décent. Le deuxième programme est « l’amélioration de l’environnement urbain ». La tâche consistera à « assainir et embellir l’espace urbain et asseoir une bonne gouvernance urbaine ». Et ceci sera mesuré à travers le nombre de ménages supplémentaires ayant accès à un système d’assainissement, le nombre de jeunes formés aux métiers urbains, le nombre de stations d’épurations construites ou réhabilitées, etc. Les deux derniers programmes portent sur le développement des infrastructures de transport urbain, la gouvernance et l’appui institutionnel du sous-secteur urbain. 104,486 milliards pour la sûreté nationale « Maîtriser les flux migratoires et renforcer la lutte contre ia criminalité transfrontalière, assurer la disponibilité permanente d’un renseignement intégral, complet et de qualité », telles seront deux des multiples missions que la Délégation Générale à la Sûreté Nationale entend accomplir en 2020. Le chef de corps, Martin Mbarga Nguele sollicite à cet effet la somme de 104,486 milliards de francs CFA. Aussi s’attèlera-t-il à « accroître la protection des institutions, des libertés publiques, les personnes et des biens », tout comme « l’amélioration de la coordination des services et assurer la bonne mise en œuvre des programmes ». Agriculture : 90,851 milliards pour rendre les produits plus compétitifs S’il est une mission qui tient à cœur le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural ( Minader), c’est bien celle de « rendre les produits camerounais plus compétitifs et leur faire gagner des parts additionnelles sur les marchés sous régionaux et internationaux », à en croire le projet de loi de finances déposé récemment à l’Assemblée Nationale. A cet effet, Gabriel Mbairobe et son équipe travailleront à « accroître les rendements des principales filières agricoles ». Il est également envisagé « d’améliorer l’exploitation durable des terres arables dans le respect des contraintes environnementales ». Pour ce faire, le Minader aura besoin d’une enveloppe budgétaire de 90,851 milliards de francs CFA. Justice : réduire les délais de traitement des affaires Le ministre de la Justice garde des sceaux, Laurent Esso sollicite pour le compte de l’exercice budgétaire 2020, une enveloppe de 61,334 milliards CFA. L’usage qu’il compte en faire repose entre autres sur « l’amélioration de l’accès et la qualité du service public de la justice, à travers la réduction des délais de traitement des affaires, mais aussi l’amélioration des conditions de détention et préparer à ia réinsertion sociale des détenus ».


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