La réhabilitation de la Sonara, l’amélioration de l’offre et de l’accès à l’énergie, ou encore l’approvisionnement en eau potable, sont des priorités du gouvernement. 2019 aura été une année de stress et de psychose à plusieurs titres. Dans le secteur pétrolier, la Société nationale de raffinage a été victime d’un incendie au soir du 31 mai. Un sinistre qui a vu partir en fumée cinq unités principales de production, faisant reculer nettement la capacité de la raffinerie. Depuis lors, afin d’assurer un approvisionnement continu du marché local, un volume d’importations global de 1,540 millions de m3, tous produits confondus, a été réparti entre la Sonara (480 000 m3) et les marketers importateurs (1,060 millions de m3). Au 20 novembre 2019, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee) renseigne qu’un volume de plus de 1,134 millions m3 a déjà été importé. La situation est aussi préoccupante dans le domaine de l’électricité. Les délestages sont revenus en force du fait, notamment, de pannes multiples sur les installations du distributeur Eneo et du transporteur, la Société nationale de transport de l’électricité. L’eau potable aura également été disponible de façon intermittente dans certaines grandes villes, et difficilement accessible dans les régions septentrionales. Ambitions Ceci alors même que plusieurs projets hydroénergétiques et d’approvisionnement en eau potable sont en cours d’exécution. Leur réalisation fait face à des vents contraires tels que la libération tardive de certaines emprises foncières, les difficultés de paiement des décomptes des entreprises, les difficultés d’accès à certains sites, etc. Pour 2020, le gouvernement veut redresser la barre et l’a fait savoir le 04 décembre à la commission des finances et du budget de l’Assemblée nationale. Le ministre Gaston Eloundou Essomba est ainsi passé défendre une enveloppe budgétaire de 244,209 milliards Fcfa. Avec plus de 238,78 milliards Fcfa, l’investissement public va consommer la plus grande partie de cette enveloppe, laquelle est par ailleurs la troisième plus grosse de ce budget en débat. L’une des réalisations attendues et frappées du sceau de l’urgence c’est bien évidemment la réhabilitation de la Sonara. Face aux députés, le Minee renseigne que le démarrage effectif des travaux sur le terrain sera précédé du recrutement d’un cabinet d’expertise de renommée internationale, en vue de réaliser des études préalables. Dans le même temps, il est envisagé la construction de points ruraux de distribution des produits pétroliers afin de développer les localités non desservies. Pour ce qui est du secteur de l’électricité, l’amélioration de l’offre en énergie concentre plus de 122 milliards Fcfa de la dotation budgétaire globale. Il est question de boucler les travaux de construction des lignes d’évacuation de l’énergie produite par les centrales de Memve’ele et Mekin dans le Sud du pays. Il s’agit également, entre autres, de poursuivre les travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Natchigal Amont ; poursuivre les travaux de l’aménagement hydroélectrique de Bini à Warak ; parachever les branchements des ménages dans le cadre des phases 1 et 2 du projet d’électrification de 1000 localités par système solaire photovoltaïque et démarrer les travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Menchum. Plusieurs projets sont aussi prévus pour ce qui est de l’approvisionnement en eau potable. Dans ce registre, le gouvernement dit vouloir poursuivre les travaux du projet d’alimentation de la ville de Yaoundé et ses environs à partir du fleuve Sanaga ; continuer les travaux de construction de 14 adductions d’eau potable lancés en 2018 ; réaliser de nouveaux forages équipés de pompes à motricité humaine et des adductions d’eau potable dans le cadre de la dotation générale à la décentralisation. Le cas de la construction de 3000 forages dans la partie septentrionale du pays demeure aussi une préoccupation majeure. En 2019 en effet, plusieurs personnes en quête d’eau potable dans les mayos asséchés sont décédées. Une tragédie devenue récurrente dans la région de l’Extrême-Nord. Le gouvernement veut mettre un terme à ce cycle macabre.
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