[Économie ]chemin de fer,43 milliards de fcfa pour réhabiliter Belabo-Ngaounderé
L’étude de faisabilité pour le renouvellement du tronçon ferroviaire entre les villes de Belabo et Ngaoundéré a été validée en fin de semaine dernière. DANS LE CADRE de l’aide publique accordée au Cameroun par l’UE, les 43 milliards de la Banque européenne d’investissement (BEI) viennent se greffer à un don de 15,44 milliards de FCFA et la convention de financement a été signée le 21 février 2019 à Yaoundé. Pour la réalisation de ce projet, il est révélé que 58,44 milliards de FCFA sont déjà disponibles sur les 100,84 milliards nécessaires. En ce qui concerne le financement manquant, il pourrait venir de l’Agence française de développement (Afd), apprend-on. L’argent va servir à financer les études détaillées et les travaux de renouvellement de cette ligne longue de 330 km inaugurée en 1974 et jamais renouvelée depuis lors. L’information a été donnée par Arnaud Demoor, le chef de coopération de la délégation de l’Union européenne (UE) au Cameroun, à l’ouverture de l’atelier de validation des études de faisabilité et d’avant-projet sommaire de ce projet, organisé le 06 mars dernier à Yaoundé. Tout est parti du constat suivant lequel le tronçon Bélabo – Ngaoundéré est dans un état de dégradation avancé. 46 ans après sa mise en service, cette ligne n’a jamais connu de renouvellement. «Nous enregistrons à ce jour environ 6 milliards FCFA en termes de coûts d’investissement de maintenance de la voie. Sur ces 6 milliards, on peut dire que 80% seront imputables aux zones dont le renouvellement est pressenti de manière forte à savoir Douala-Yaoundé et Bélabo -Ngaoundéré. Nous avons la réduction des vitesses. Ce qui forcément appelle à une diminution des capacités de production ferroviaire. Le chemin de fer est une activité de transport et le défi majeur du transport c ’est la rotation. Donc, forcément, nous perdons nos moyens majeurs que sont le surcoût de maintenance et la baisse de la rotation des trains privant le réseau ferroviaire d’un de ses leviers majeurs de compétitivité», indique Arnaud Demoor. C’est l’une des lignes les plus vieilles du réseau. Elle a été construite entre 1964 et 1974, avec la mise en service en 1969 pour le tronçon Yaoundé – Bélabo et 1974 pour le tronçon Bélabo – Ngaoundéré. Comme l’indique une voix autorisée au ministère des transports, il est question de réhabiliter la voie pour remonter les vitesses et lui donner à peu près les caractéristiques de départ.