La région du Centre était la dernière région à organiser les consultations participatives au titre des travaux de planification de la deuxième phase de la vision 2035. Cette région a bénéficié d’un certain nombre d’infrastructures dans la phase 1 du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) qui s’achève cette année. Il s’agit entre autres de l’aménagement du canal du Mfoundi, des lancements des travaux des autoroutes Yaoundé-Nsimalen et Yaoundé-Douala, des logements sociaux, des chantiers routiers, etc. Une première phase qui a connu des résultats mitigés avec pour résultats, l’atteinte du taux de croissance moyen de 4,5% au lieu des 5,5% visés, un taux de pau vreté qui a reculé seulement de 3% alors que le gouvernement prévoyait une réduction de l’ordre de 10%, etc. Pour la deuxième phase qui démarre donc en janvier 2020, il était important, au regard des nombreux chantiers qui restent à réaliser, de faire le point afin de fixer le cap pour les prochaines années. Cette phase, il faut le rappeler, doit permettre au Cameroun d’accéder au statut de pays à revenus intermédiaires, indiquet-on au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). D’où la concertation d’hier à Yaoundé présidée par Jaël Christine Mbamband, inspecteur général. « Avant de comprendre la deuxième phase, il faut comprendre la première, et indiquer qu’il y a trois phases. La première devait moderniser notre économie sur les plans des infrastructures, du social, de la production, de la gouvernance. Construire des routes, des ponts, des barrages pour qu’on puisse réellement décoller. La deuxième phase devrait faire augmenter nos points de croissance et conduire à ce que chaque camerounais puisse bénéficier des fruits de cette croissance », explique Charles Assamba Ongodo, directeur général de la coopération au Minepat et membre du panel qui regroupait administrations publiques, collectivités territoriales décentralisées, secteur privé, autorités administratives, etc. D’après des responsables du Minepat, il s’agissait de recueillir l’appréciation des participants sur les politiques publiques menées dans le cadre du Dsce, mais aussi de capter les problématiques phares de développement des populations à la base pour une meilleure prise en compte dans les chantiers. « Entre la pre mière et la deuxième phase, il fallait s’arrêter pour voir si tout a bien fonctionné, s’il y a des choses à améliorer pour évoluer et quelles sont les propositions concrètes. Et puisqu’on ne peut pas le faire seuls, il a fallu associer les toutes les parties », a indiqué Charles Assamba Ongodo.
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