[Divers]Deux morts au bout d'une grossesse cachée à Douala

Jean-Paul T., retraité vivant entre Douala et son village, ignorait que sa fille Brenda, 18 ans, était enceinte. Le secret était bien gardé entre mère et fille. Jean-Paul T., 55 ans, ancien agent de l’Etat ayant pris une retraite anticipée pour cause de maladie, était loin de s’imaginer que sa première fille, Brenda, 18 ans, candidate au Probatoire cette année, était enceinte. Certes, le quinquagénaire, reconverti dans l’agriculture, partageait désormais son temps entre Douala et son village à l’Ouest, où il menait ses activités champêtres. Il était également loin de s’imaginer qu’il voyait sa fille jeudi dernier pour la dernière fois. L’homme rentrait justement du village ce 7 juillet, lesté de provisions comme d’habitude. Descendu du taxi à Oyack (arrondissement de Douala III), il prend son téléphone pour appeler les siens, pour l’acheminement des vivres à la maison. Avant d’avoir pu composer un numéro, il voit arriver son épouse, Anne-Marie, et leur fille – en pagne. « Vous êtes venues me chercher ? », s’enquiert-il. Son épouse lui dit non, qu’elles vont plutôt à l’hôpital, « voir un malade ». En fait, Brenda était entrée en travail. Jean-Paul T. se fera aider par des jeunes du quartier pour le transport des provisions. Entre-temps, Anne-Marie et sa fille ont pris la direction d’un centre de santé à Tergal. Mais la situation de la parturiente se dégrade et elle est conduite à l’hôpital de district de Nylon. Là-bas, le personnel soignant s’étonne de ce que la jeune fille n’ait fait aucune visite prénatale en quasiment huit mois de grossesse. Au bout d’un accouchement difficile, Brenda met au monde un garçon mort-né. Mais n’est pas au bout de ses peines : elle perd du sang. Beaucoup. Une heure après l’accouchement, la jeune fille meurt aussi. Sa mère, dépassée par la situation, fait placer...


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